L'aube fleurie

À l’aube, j’irai marcher, je séduirai le vent,

De mes pas enchantés j’arrêterai le temps

Et le soleil, timide, après scintillera,

Sa lumière intrépide émanera la joie.

J’inviterai l’azur à colorer ma vie

De ses nuances pures irisées d’infini,

Et la lune rira de mes vœux excentriques,

Que j’exprime sans voix, dans l’air psychédélique

Des pensées sans frontière aux ailes évanescentes

Sur le lit des rivières ambrées et scintillantes

Des cieux acidulés des sentiments humains

À jamais soulagés des douleurs et chagrins.

J’inviterai la terre à me confier ses rêves,

Ses peines et ses misères en ce temps qui s’achève,

Et ma voix lui dira combien sa vie m’importe,

En mon cœur y lira la foi qui me transporte,

Et ses fleurs souriront en regardant mes yeux,

Les oiseaux chanteront en y voyant les cieux

En paix s’y refléter, en une joie intime,

Que seul peut méditer l’être en amour ultime.

À l’aube, j’irai marcher, les cheveux dans le vent,

Les pieds nus dans les prés, les forêts et les champs.

Mes pas seront légers, néanmoins résolus,

J’aurai le cœur gonflé d’un bonheur absolu.

En cette aube nouvelle aux couleurs inédites,

Aux senteurs essentielles, aux musiques insolites,

Je verrai de mes yeux ce que j’entraperçus

En un rêve joyeux de l’Amour attendu.

Je verrai l’océan s’unir au vaste ciel,

Ses beaux reflets d’argent se marier au soleil,

Dans la splendeur d’un jour sans attente ni but

Que transforme en toujours le « possible » entrevu,

Le bonheur partagé d’une abondance pure

Au soleil d’un été de folles aventures

Où chacun se verra dans les yeux de son autre

Sans besoin de l’aura d’un vénérable apôtre,

Où l’Amour sera plus qu’une émotion de vie,

Où il sera l’élu d’un Éden reconstruit.

Un jour j’irai marcher sur la planète bleue,

Un jour j’irai marcher avec tous les heureux.

MPV