Le phare
Comme un défi, comme une urgence,
Ton cœur soumet l’indifférence,
Ton âme étreint la vie qui vient
En un chant éternel divin.
Parfois la route est triste et dure,
Et les cailloux sous tes chaussures
Sont des épines pour ton cœur
Des escarbilles de douleur.
Mais ton espoir vient de plus haut,
Tu marches alors sans dire un mot,
Tête baissée mais cœur au ciel,
Au nid des étoiles éternelles,
Qui brillent en ton âme éclairée,
Qui donnent au jour cette clarté,
Et à ton front cette beauté
Qui sied aux êtres consacrés.
Que ta joie demeure et s’étende
Sur toute personne en demande,
Toute âme perdue dans le noir,
Cherchant en vain un peu d’espoir.
Quand tu douteras de toi-même,
Si la tristesse te ramène
À cet ancien déterminé
Qui n’était rien qu’un pis-aller,
Je serai ce phare solide
Qu’il te guide, éclaire et valide
La lente avancée de ton mât
À la rencontre de ton moi,
Dans l’harmonie de tes émois,
Avec la force de ta foi,
L’acceptation de tes délires,
Quand la puissance des désirs
Devient un océan furieux
Qui gronde et monte jusqu’aux cieux,
Et dissimule ton étoile
Derrière l’épaisseur d’un voile.
Puis quand tu seras sur la grève,
Heureux d’avoir sauvé ton rêve,
Tu pourras m’aider à ton tour
Guider mon bateau du retour
Vers ce beau pays de la Joie
Dont nous rêvons chacun pour soi,
Mais dont nous sommes, unis, le roi,
Ce jour où nous mêlons nos voix.
MPV
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 173 autres membres