L'aube fleurie

L'aube fleurie

Le phare

 

Comme un défi, comme une urgence,

Ton cœur soumet l’indifférence,

Ton âme étreint la vie qui vient

En un chant éternel divin.

 

Parfois la route est triste et dure,

Et les cailloux sous tes chaussures

Sont des épines pour ton cœur

Des escarbilles de douleur.

 

Mais ton espoir vient de plus haut,

Tu marches alors sans dire un mot,

Tête baissée mais cœur au ciel,

Au nid des étoiles éternelles,

 

Qui brillent en ton âme éclairée,

Qui donnent au jour cette clarté,

Et à ton front cette beauté

Qui sied aux êtres consacrés.

 

Que ta joie demeure et s’étende

Sur toute personne en demande,

Toute âme perdue dans le noir,

Cherchant en vain un peu d’espoir.

 

Quand tu douteras de toi-même,

Si la tristesse te ramène

À cet ancien déterminé

Qui n’était rien qu’un pis-aller,

 

Je serai ce phare solide

Qu’il te guide, éclaire et valide

La lente avancée de ton mât

À la rencontre de ton moi,

 

Dans l’harmonie de tes émois,

Avec la force de ta foi,

L’acceptation de tes délires,

Quand la puissance des désirs

 

Devient un océan furieux

Qui gronde et monte jusqu’aux cieux,

Et dissimule ton étoile

Derrière l’épaisseur d’un voile.

 

Puis quand tu seras sur la grève,

Heureux d’avoir sauvé ton rêve,

Tu pourras m’aider à ton tour

Guider mon bateau du retour

 

Vers ce beau pays de la Joie

Dont nous rêvons chacun pour soi,

Mais dont nous sommes, unis, le roi,

Ce jour où nous mêlons nos voix.

 

MPV

 

 

 

 

 

 

 

 



01/11/2018
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