L'aube fleurie

L'aube fleurie

Quand il ne reste rien...

Quand il ne reste rien qui puisse ensoleiller

Les journées assombries de nuages de maux,

Quand les soirs, les matins, ont l’air d’être endeuillés,

Nous avons nos amis et le miel de leurs mots.

 

Quand le vent du matin mélange avec fureur

Les relents suffocants du fumier encore chaud

Avec les doux parfums de ces premières fleurs

Qui dans le gai printemps font hennir les chevaux,

 

Quand le fleuve de vie charrie les boues acides

De nos rêves déçus et de nos peurs tenaces,

Polluant sans répit cette eau pure et limpide

De nos âmes à nue, cherchant du ciel la trace,

 

Nous avons cher(ère) ami(e) l’étrange certitude

D’un avant sans tristesse, d’un après sans souci,

D’un temps sans interdit où nulle solitude

Ne transforme en détresse un simple écart de vie,

 

Nous avons en nos cœurs le bonheur assuré

D’un autre qui est là, d’un autre qui nous aime

Et qui met plein d’ardeur à soulager nos plaies,

Qui nous aide avec cœur à oublier nos peines.

 

Alors nous sommes rois, alors nous sommes dieux,

Rien ne peut nous atteindre et rien ne peut briser

Cet élan plein d’émoi qui nous conduit aux cieux,

Que nul ne peut éteindre et nous rend si légers…

 

M

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



19/11/2014
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