L'aube fleurie

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Journal d'une terrienne 12/07/2019 : La politique de la terre

12/07/2019

Chère terre, Gaïa de mon cœur,

 

En ce monde perdu dans les miasmes d’une époque perturbée, un monde que l’on est plus souvent tenté de qualifier de cruel et d’inhumain, en pointant ses effets destructeurs, je me réjouis de tous ces mini-miracles créés par ceux et celles qui, dans l’ombre, agissent au quotidien pour te rendre tes lettres de noblesse. Des petits miracles qui pourraient bien n’être que petit pas pour l’homme, mais pas de géant pour l’humanité, et aussi pour toi.

 

Au-delà de la sécheresse qui s’étend un peu partout sur toi, des grêlons gros comme des balles de tennis qui frappent comme des pierres, des tornades et ouragans qui interviennent en des lieux de toi où on ne les attendait pas, au-delà des catastrophes et désastres humanitaires et écologiques de toutes sortes, il se passe d’autres choses en ce moment. Les médias en parlent peu ou pas du tout. Tous ces mini-miracles ont pourtant lieu un peu partout sur ton sol. Toutes ces initiatives humaines pour repeupler les forêts, reconstruire un habitat pour les abeilles, gérer l’invasion des plastiques, offrir des refuges pour les hommes ou les animaux en détresse, et autres … C’est du jamais vu, c’est aujourd’hui que cela se passe et c’est magnifique.

 

Bien sûr, d’autres hommes continuent leurs œuvres de destruction de tes richesses, pour préserver la leur et continuer à asseoir leur pouvoir, mais ils sont et seront de moins en moins nombreux, de moins en moins opérationnels, parce que de moins en moins crédibles. Ils s’essoufflent déjà.  

 

Avons-nous réellement conscience de la chance que nous avons, nous terriens du 21ème siècle, d’être les témoins et acteurs de ce virage à 180 degrés en train de s’effectuer sous nos yeux ? Oui, c’est une chance, mais c’est aussi un devoir pour chacun de nous, tout d’abord d’en prendre conscience, puis d’y participer activement. Pour les générations futures, mais aussi pour nos frères et sœurs des pays sacrifiés sur l’autel du progrès, en train de souffrir en ce moment et qui eux, n’ont ni le temps, ni les moyens, ni le goût de s’émerveiller du changement.

 

Aujourd’hui, chère terre, j’avais envie de te parler de ces courageux maires de France qui ont décidé d’accomplir leur petite part du colibri en prenant, au niveau local, ces mesures que ne prennent pas  ou trop timidement les autorités nationales : l’interdiction immédiate des pesticides sur le sol de leurs communes. Ce qui selon moi est d’une logique imparable. Quand on sait quelqu’un atteint d’un cancer, est-ce qu’on attend trois ans pour le soigner ? Hier, sur Facebook, je lisais le commentaire d’un internaute : « c’est peut-être par les maires que viendra le changement ». Il a sûrement raison. Je pense que l’initiative de ces quelques maires de France engagés va faire boule de neige, car la dynamique du progrès est toujours une dynamique vers l’avenir, jamais vers le passé. Et puis, je pense qu’il y a une certaine forme de noblesse pour l’homme à vouloir reconstruire ce qu’il a détruit. Une belle opportunité de regagner sa dignité perdue, car en vous détruisant, chère terre et tout ce que tu contiens, nous nous sommes détruits et méprisés nous-mêmes.

 

Le progrès d’aujourd’hui, chère Gaïa, c’est la politique de la terre qui vise à te rendre ton aspect originel en repeuplant tes forêts et en sauvegardant les espèces qui vivent sur ton sol. Et j’espère de tout mon cœur que de plus en plus d’humains vont prendre conscience de cela. Quand nous serons suffisamment nombreux, alors le nouveau monde surgira.

 

MPV

 



12/07/2019
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