L'aube fleurie

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Dans le plus pur silence, au clair de cette lune

Où s’endort calmement le lac aux reflets d’or,

Revenu de l’errance en enfer dans les dunes,

Un homme, au gré du vent espère une autre aurore.

Il éparpille au loin ses envies de revanche

Des campagnes sanglantes et des troubles matins,

Et dans le chant divin des roseaux qui se penchent,

Les ombres qui le hantent ont un air angevin.

La création l’invite à suivre ce sentier

Bordé de fleurs magiques aux parfums du sourire

En leurs cœurs qui palpitent il entend la forêt,

Le son d’une musique et des chants et des rires.

Lentement il avance en contemplant le ciel

Où des tons arc-en-ciel émerveillent la nuit.

Il tremble d’impatience en l’instant irréel

Où son âme s’éveille au doux songe infini.

Il ne peut pas y croire, il ne peut l’expliquer,

Pourquoi dans ce silence autant de voix amies ?

Désespérant de voir par ses yeux fatigués,

Il capte en transparence en son âme éblouie.

Tout lui semble improbable et pourtant tout est là,

Tout ce qu’il espérait du fond de son enfer

Cette paix impensable en rallume sa foi,

Bien que son cœur défait soit encore en hiver.

Il rêve qu’une fée dans la nuit lui sourie,

Qu’elle efface la peur, le trouble et la noirceur,

Lui propose la clé d’une belle harmonie

Et sème dans son cœur des perles de bonheur.

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