L'aube fleurie

Atelier de Ghislaine n°204

Sujet 1 

Papier, vent, feuille, confidence, parole, légère.

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Sujet 2

Sombrer, fondre, craindre, poursuivre, continuer, faire.

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Sujet 3 

un texte avec au moins 5 mots commençant par "N"

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 Sujet 4

 Un texte avec le son "" ice ""

J'ai traité les 4 sujet en 1 :

Ami, qui que tu sois,

Toi qui me lis avec le cœur triste ou nostalgique en cette période de l’avent, lis et écoute en ton cœur les paroles que je t’adresse aujourd’hui. En cet instant de partage, si tu veux bien, fais-toi le complice de mon propre témoignage. Oui, je le sais, tu ploies en ce moment sous le poids des soucis et des contrariétés. Peut-être même es-tu en train de sombrer en secret, en proie à de noires pensées. Peut-être penses-tu que la « magie de Noël » n’est qu’un vain assemblage de mots factices, aussi éphémère qu’une feuille d’automne, légère comme une plume, emportée subitement par une rafale de vent.

Ami, je vais te faire une confidence :

J’ai beau avoir la foi qui déplace les montagnes, le courage d’un lion, la carapace d’un rhinocéros et l’obstination du nourrisson en train de forcer son passage vers la vie, je ne suis pas épargnée par ces peines destructrices qui fondent soudain sur vous avec la force et la soudaineté d’un ouragan, le plus souvent au moment où vous vous y attendez le moins. Et oui, cela fait mal lorsque cela survient, et oui cela vous paralyse pendant un moment plus ou moins long, et oui l’obstacle est difficile à encaisser, à vivre, à digérer… Puis le virage difficile à négocier. Une chose est sûre : renoncer n’est pas la bonne solution. Craindre tel ou tel nouvel assaut du destin si l’on prend telle ou telle décision, telle ou telle répercussion pour soi-même ou pour les autres selon le choix que nous ferons ne sert à rien qu’à nous enfoncer davantage dans le doute et la culpabilisation. Chaque épreuve nécessite un temps d’adaptation, de récupération rédemptrice. On ne règle pas un problème à chaud. On prend le temps du recul, du recentrage sur soi, de l’évaluation de ses propres ressentis et comportements vis-à-vis de la situation et ses divers protagonistes. Et surtout, si l’on veut entamer un processus de résilience, on continue à vivre normalement. On ne s’arrête pas de vivre parce que telle ou telle personne a fait preuve d’injustice envers soi. On poursuit courageusement ses activités, on fait tout ce que l’on a à faire, comme on le fait habituellement.

Eh bien, c’est la même chose avant les fêtes de fin d’année. Je ne sais pourquoi la fête de Noël en arrive ainsi à cristalliser autant la haine et les rancœurs que l’amour et les bons sentiments. Combien de réunions de famille se trouvent compromises à cette période de l’année ! Je ne sais pourquoi cela, mais ma propre expérience m’a appris une chose importante :  ce  n’est pas parce que Noël est une fête chrétienne censée rassembler les êtres autour d’une table bien garnie, dans l’amour, la joie et la bonne humeur, que l’événement désagréable vécu en cette période de l’avent revêt plus ou moins d’importance qu’à un autre moment de l’année. Le problème en question serait le même à n’importe quelle période, et notre réaction face à celui-ci n’ajoutera ni ne retranchera rien à ce que l’on a coutume de nommer « la magie de Noël ». Car cette magie de Noël, c’est avant tout en notre cœur qu’elle se trouve. Ou Pas. Si elle n’est pas là, c’est qu’elle n’est nulle part ailleurs. Si elle est s’y trouve, alors elle est partout.

Nous sommes la magie de Noël en nous-mêmes, si nous voulons qu’il en soit ainsi. Nous ne sommes pas responsables de ce que les autres font ou ne font pas en cette période censée représenter l’amour, le pardon et le partage. Mais nous sommes entièrement responsables de ce que nous décidons nous-mêmes de faire à cet égard.

N’oublions jamais cela, répétons-le nous le plus souvent possible, sous forme de mantra si nécessaire. Écrivons-le sur du papier, s’il le faut :

Je suis ma propre magie de Noël.

Alors, où que l’on se trouve au réveillon et le jour de Noël, cette magie opérera, d’une manière ou d’une autre.

Il en sera ainsi pour toi aussi, ami, n’en doute pas.

MPV