L'aube fleurie

Elle a une façon de caresser le ciel

Qui éclaire son âme aux lueurs authentiques,

Qui sème des chansons dans sa vie d’hirondelle

Et en son corps de femme un bonheur insolite.

Dans les nuits les plus sombres, ennemies des beaux jours,

Quand les flammes vacillent au souffle de la peur,

Elle apprivoise l’ombre au feu de son amour,

La rend douce et docile, aimable pour le cœur.

De chemin en chemin, et puis de gare en gare,

Elle étudie les signes et fait parler la lune,

De matin en matin, exhibe sa mémoire

Au ciel de ses pensées de joie ou d’infortune.

À l’ambre de ses yeux, son ami le soleil

Fait danser ses rayons avec beaucoup d’ardeur,

Se joignant à ses vœux de bonheur éternel

Qu’elle clame en chanson, dansant avec les fleurs.

Sa vie est un tableau, une œuvre au naturel,

Qu’elle peint du regard au souffle de son âme,

Ses larmes en sont les eaux et le pur essentiel

De ses pas de hasard sur son parcours de femme.

Dans les allées fleuries d’un chaud et grand soleil,

Tout près d’une rivière au charme intemporel

Ou bien à la bougie, quand l’été s’ensommeille,

Elle vibre, elle éclaire au tempo éternel.  

C’est un ange, une fée, perdue dans l’entre-terres,

Qui cherche son allée dans l’espace et le temps,

L’amour est incrusté dans les plis de sa chair

Et fleurit ses années depuis son cœur d’enfant.

Simple femme de foi, escortée par les anges,

Qui ne sait plus, parfois, où se trouve son nid.

Ne lui en voulez pas si en ses yeux étranges

Entre deux feux de joie sa douleur la trahit.

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