L'aube fleurie

L'aube fleurie

Changer

 

À certains moments de notre vie, il peut arriver que l’on se dise : « non, ce n’est plus possible. Cette personne, ce n’est pas moi. Ça ne peut plus durer comme ça, il faut que je me reprenne. Il faut que je me retrouve. Où suis-je passé ? Que suis-je devenu ? Qui suis-je ? Je ne me reconnais plus. Je veux retrouver mon vrai moi, le pur, le beau, le sincère, le véridique, l’authentique. Celui que j’étais avant. Celui que j’aimais, dont la présence me procurait sérénité et bien-être. » 

 

Mais aussitôt, une autre voix s’insinue sournoisement et nous susurre à l’oreille : « c’est impossible. Tu vois bien que c’est impossible. C’est trop tard. Regarde-toi, tu n’y arriveras jamais. Tu es allé trop loin. Tu ne peux plus reculer. Tu ne peux plus revenir en arrière. On ne peut effacer le passé. C’est ainsi, c’est ton karma. Alors arrête de te poser des questions inutiles, et avance. »

 

Certes, on ne peut effacer le passé. C’est vrai, ce qui est fait est fait et l’on ne pourra jamais rien y changer. En revanche, ce qui est possible, c’est de faire un ou des nouveaux choix. On peut décider d’abandonner ce qui nous était habituel hier, que ceci fût normal ou non. Du jour au lendemain on peut tout changer. D’une minute à l’autre. On peut transmuter toute pensée ou acte négatif qui nous semblait évident ou normal hier - ou en tout cas qui faisait partie de notre quotidien sans que l’on se pose de question - et qui apparaît totalement hors de propos, voire anormal aujourd’hui. Par exemple, réagir avec violence, physique ou verbale, quand on se sent attaqué, ou encore se perdre dans des substances ou des habitudes toxiques pour oublier des blessures profondes. Il existe une infinité de raisons pour l’être humain de vouloir changer, et pour chacune d’entre elles existe le moyen d’y arriver.

 

 On peut changer, du jour au lendemain, il suffit de le vouloir.

 

 Dès que l’on a pris conscience de cette nécessité vitale pour soi-même de faire peau neuve, il faut veiller à garder à l’esprit que c’est déjà réalisé. Car le plus important, c’est la prise de conscience. Ensuite vient le choix. Quand on a bien conscientisé cette nécessité vitale pour soi-même et pris une décision, on a fait le premier pas, le plus important. Ensuite, il faut juste un peu de courage et de détermination. En parallèle de cela, la foi aide énormément. La foi en Dieu, en l’Univers, en la Vie. Bien sûr, une aide extérieure est souvent la bienvenue, car il est des combats extrêmement difficiles à mener seul. On a parfois besoin d’un soutien, d’un guide, familial, amical ou spirituel. Mais ce qu’il ne faut jamais oublier, c’est que, de même que le sont toutes les questions que l’on se pose, toutes les réponses sont aussi en soi. Qui cherche trouve.

 

Quand on a trouvé le courage d’être soi pour aller de l’avant, pour retrouver son être authentique et l’estime de soi, après avoir parfois dû traverser la nuit noire de l’âme, on a déjà fait le chemin le plus difficile. Mais ce n’est pas gagné pour autant si l’on ne respecte quelques lignes de conduite indispensables :

 

– consacrer toute son énergie à ce but fondamental : retrouver l’estime de soi. En faire sa priorité de chaque jour. Car avant de pouvoir vivre en paix dans l’amour des autres, il faut d’abord reconquérir l’amour de soi. Les gens autour de nous ne nous comprendront peut-être pas, ils trouveront sans doute cela étrange ou déraisonnable, peut-être même désapprouveront-ils. Eh bien ce n’est pas grave. Ils s’habitueront. C’est normal qu’ils réagissent ainsi en nous voyant changer de façon si radicale et spectaculaire, ils feront ce que l’on nomme de la résistance au changement. Quand ils verront notre détermination à acter de nouveaux choix, et qu’au fur et à mesure de notre avancée nous nous sentirons de mieux en mieux, s’ils nous aiment vraiment, ils finiront par comprendre et par accepter.

 

– s’en tenir au but que l’on s’est fixé, envers et contre tout, ce qui sous-entend que l’on va devoir se délaisser de certaines choses auxquelles on était attaché mais qui n’étaient pas bonnes pour nous. De certains êtres aussi, même, et c’est ce qui est le plus difficile, des êtres que l’on aime, mais qui eux aussi s’avèrent toxiques par leurs paroles ou leur comportement envers nous.

 

– en révéler le moins possible sur nos intentions, sauf aux personnes de confiance qui sont là, près de nous, en tant que soutien affectif, physique, matériel, spirituel, moral, pour aider notre soi à se libérer de ses chaînes.

 

– éviter les personnes qui nous tirent vers le bas, qui cherchent toujours à nous ramener en arrière, même si elles ne le font pas intentionnellement. Leur pardonner, car c’est souvent la peur ou la jalousie qui les guide, puis les laisser partir si elles ne nous aident pas, voire nous ralentissent dans notre démarche personnelle.

 

– Enfin, et c’est le plus important, avoir toujours confiance en soi. La confiance en soi est un gage de réussite. Avant de commencer toute action, garder la certitude inébranlable que la réussite est déjà là.

 

Le jour où l’on peut enfin se retourner sans crainte sur le passé, dans le seul but de constater tout le chemin parcouru pour en arriver à cette merveilleuse transformation de soi, laquelle n’est d’ailleurs qu’un simple retour à notre vraie nature, on se sent rempli de joie et de fierté. Pas de cette fierté mal placée, revancharde, qui regarde les autres de haut, mais la fierté de l’homme enfin véritablement libre. Cette liberté qui lui donne envie de crier sa joie de vivre au monde entier.

 

 Et c’est là la plus belle récompense pour ce choix courageux qu’il aura fait un jour.

 

MPV

 

 

 

 



30/12/2020
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