Vanité des ultimes vanités...
Terre à l'envers...
Absurdité canonisée,
Humanité déboussolée,
Vanité des ultimes vanités...
Enfant roi du silence
Qui règne sur l'enfer,
Dans le son tonitruant
Des machines endiablées,
Pleurant le sang des hommes
Qui ne savent plus comment aimer.
Vanités des ultimes vanités...
Les bouches des canons
Jamais rassasiées,
Continuent de fumer.
Leur parfum sanguinaire
Agresse impunément
Les narines palpitantes
Des âmes chérissant la vie.
Vanité des ultimes vanités...
Des mamelles flétries
Des mères éplorées
S'écoule le filet
De leurs larmes amères,
Tandis que dans les champs
S'élève le poison
Semé par des robots
Pour l'or des rois déchus.
Vanités des ultimes vanités...
A l'orée déchirée
Des forêts décimées,
Hurlent les loups vidés
De leur âme de loup,
Gémissent les gazelles,
En leur souffle manquant.
Vanité des ultimes vanités...
Dans les cieux tourmentés,
Aux tourbillons acides,
Les colombes se perdent
En fuyant les vautours.
Vanité des ultimes vanités...
Mais... à l'horizon
Des déserts suffocants,
Sous la roche rougie
Du sang des innocents,
Perce un rayon doré,
Scintillant de beauté,
En gouttelettes irisées,
Au goût rafraîchissant
Pour les hommes allaitant
Des êtres assoiffés
D'amour, de liberté,
Qui marchent en rêvant,
Sur les pierres glissant...
Mais le cœur chaviré
Par l'or d'un grain de blé,
Mais le cœur assoiffé
De douceur et de paix,
Mais le cœur assez grand
Pour abriter dedans,
Tous les espoirs et tous les rêves
D'une aube humaine qui s'élève
Et qu'aucun souffle n'éteindra.
Vanité des ultimes vanités,
Tu mourras.
Tu es la porte de l'Eden...
Martine
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 173 autres membres