L'aube est née
Douce lueur accrochée aux étoiles,
Sur la route encombrée de pierres bleues.
Les matins attristés de sombres voiles
En appellent à l'ondée des jours heureux.
La multitude boit, goutte après goutte,
Les perles de soleil, larmes du temps,
Surgies des mers du chagrin et du doute,
Grappes dorées emportées par les vents.
Tristesse et plaisir sont les fées jumelles
Qui jonglent innocemment avec le monde,
Petits enfants qui jouent à la marelle
Et se donnent la main pour une ronde.
Ames perdues pour un brin d'innocence,
Âmes gagnées pour le mot résister,
Des flots amers de peur et d'impatience
Pour un petit bout d'Eden retrouvé.
Mais sur la sphère effleurée tendrement,
Tressaillent de joie l'onde des marées,
Les prairies et les lacs en même temps.
Le vent les voit, et la lune zélée.
L'ange attentif s'est frayé un chemin
Jusqu'au coeur du ciel, jusqu'au coeur de l'homme,
L'univers s'en réjouit chaque matin
Et dans l'éther, le chant des dieux résonne.
Le Dieu des dieux l'entend et l'aube est née.
Il unit sa voix à leurs voix unies,
Règle son pas sur leurs pas libérés,
Et le monde pleure et le monde rit.
MPV
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