Un temps pour Gaïa
ATELIER DE GHISLAINE N° 254 :
Sujet 1. Texte avec des mots finissant par "" aire ""
Sujet 2. Texte sur le thème du "" temps ""
Sujet 3. Soupçon, indices, coïncidence, présumer, constater, sembler.
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UN TEMPS POUR GAIA
Verdoyante musique divinement embaumée…
Seulement le doux son du vent dans les feuillages naissants,
seulement le pépiement des oisillons dans les nids
et les chants joyeux de leurs parents,
seulement leurs vols légers ou vifs, sonores ou silencieux,
seulement le clapotis de la rivière qui serpente entre les herbes et les fleurs parfumées,
seulement le bourdonnement des abeilles venues les butiner,
seulement le chant de la cascade d’eau claire
qui descend de la montagne en riant,
qui rejoint le roulis harmonieux des vagues
léchant le sable de la plage…
Seulement la paix du souffle de la vie
qui faire taire tous les bruits,
qui arrête le temps,
et fait chanter l’espace
en une lumineuse symphonie.
Pour un instant,
tout semble figé dans le monde du paraître
qui lentement s’efface dans une brume éthérique
Pour laisser chanter la chorale de l’authentique vivant.
Seulement la musique de la vie,
nul besoin d’autre chose
lorsque Gaïa s’exprime.
Musique ordinaire
et pourtant sacrée,
naturelle, élémentaire
mais angélique et transcendante.
En l’écoutant d’une oreille distraite,
l’on n’a aucun soupçon
de ce qu’elle peut recéler
de puissance séculaire
et d’intensité légendaire,
de mystères insondables.
L’on ne peut présumer
la fabuleuse force d’inertie
cachée dans sa sève,
que l’on ne voit pas.
L’on ne peut que constater
la verdeur des feuillages
sur les arbres aux bras levés vers la lumière,
hier encore désertés par la vie.
les indices étaient là,
mais nos yeux fatigués
ne les regardaient pas.
Le pétale odorant du narcisse
lui-même nous livre en silence son aubade.
L’entendons-nous ?
Tous ces sons, ces silences,
sont-ils simples coïncidences ?
Ou bien des notes éternelles et sacrées
sur l’étonnante portée musicale de la vie ?
Le temps d’un instant,
un tout petit instant
dans le calme ordinaire
d’une journée bucolique,
sous le royal luminaire
qui éclaire tout,
qui éveille tout,
même nos âmes,
nous, simples locataires
sur la planète terre,
sentons en nos êtres
la sève de la vie,
le souffle authentique
de la terre qui respire.
Humons vraiment le temps,
tout en l’apprivoisant.
MPV
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