L'aube fleurie

Un doux air de printemps est venu m’éveiller,

Un matin lancinant de rêves éparpillés.

J’ai suivi le chemin qui mène jusqu’au lac,

Guidée par les parfums, senteurs aphrodisiaques

Qui témoignent en riant de la vie qui se donne

Aux prairies, aux étangs, au ciel qui s’abandonne.

J’ai suivi mon instinct en écoutant le vent

Qui chantait, plein d’entrain, dans les roseaux bruissant.

J’ai écouté mon cœur battre au rythme enchanté

De Gaïa, jolie fleur, de sa candeur parée,

Et soufflant, majestueuse, en tout ce qui a vie,

Sa passion amoureuse, en son vent étourdi.

J’ai regardé en haut, j’ai regardé en bas,

Je n’ai vu que le beau en tout ce qui s’en va,

Comme neige qui fond, rosée qui s’évapore,

Soleil à l’horizon plongeant ses rayons d’or

Dans la mer apaisée, aux embruns vivifiants,

Que l’on hume à plein nez, le visage souriant,

Sans attente ni but que le bonheur de vivre,

Toute impatience bue sur notre bateau ivre.

Et la pensée gravit comme un cabri joyeux

La montagne fleurie de l’espoir de mes vœux.

C’est cette pensée pure sauvegardée du doute

Qui me dit, sans armure, et chantant sur ma route

Que la vie est un art qu’il nous faut contenter

Sans laisser au hasard notre bonheur d’aimer.

Ses chemins sont vivants, notre âme l’est aussi.

Laissons donc le présent nous enseigner la vie !

MPV