L'aube fleurie

L'aube fleurie

Pour toujours...

Atelier de Ghislaine n° 211

1.Ecrire un texte comportant les mots suivants :

Début message possession prendre commencer écrire

2.ou ceux-ci :

Éphémère destin aile remous final proche

3.ou

écrire un texte comportant 5 mots commençant par A

4.ou

un texte avec des mots finissant par « our » « ourt » « ours » « oure »

5.ou

ressenti sur cette image :

 

 

J'ai d'abord écrit un texte rassemblant les 4 premières options. Mon ressenti sur image fera l'objet d'un nouvel article.

 


   

   La création est la respiration de l’âme, et l’écriture en est l’une des bulles d’air parfumées. Pour le poète, écrire est une nécessité, une urgence, et prendre plaisir à écrire est une évidence. C’est comme une possession intime de tout son être, mais qu’il appellerait lui-même de ses vœux, tant soudain son âme manque d’air.

 

   Ce manque a commencé il y a bien longtemps, peut-être même en un temps ancestral effacée de la mémoire collective. C’est pourquoi, depuis le début, dès qu’il en a capté l’essence, et jusqu’à l’appel final, le poète reçoit par bribes désordonnées les messages subliminaux qu’il se met ensuite en devoir de réorganiser pour leur donner du sens. Étrange et subtil puzzle qui consiste à rassembler les pièces disparates parfois opposées de l’amour et de la haine, de l’espoir et du doute, de la joie et de la tristesse, de l’audace et de la peur. Qu’il soit court ou long, rimé ou non, un poème en dit long sur son auteur, et tout un recueil poétique sur son parcours de vie, à qui sait en déchiffrer le discours. Entre les virgules d’espérance, les points-virgules du peut-être, les points d’adieu sans retour, les points d’exclamation d’indignation ou d’émerveillement, les points d’interrogation sur le sens de l’existence, la poésie est le visage d’une vie, avec ses rides de joie, de peur ou de chagrin.

 

   Vains efforts que ceux du poète qui tenterait de maîtriser tout ceci ! Plaisir bien éphémère que de presque y parvenir, car la poésie, par nature, est libre, indépendante, insoumise, et vive comme un feu follet. Inconstante, irrésolue, assoiffée de nouveaux horizons à découvrir, friande de tours et de détours à explorer en quelques chemins alentour. Ses vers sont torrents de passion aux remous impétueux, tout autant que colombes aux ailes délicates, qui distillent la tendresse à l’encre de l’espoir, en un toucher si vaporeux qu’il est insaisissable par l’esprit.

 

   Étrange et merveilleux destin que celui du poète, très proche de la pleine et entière liberté, cependant jamais totalement, toujours en équilibre instable sur la falaise de la surréalité.

  De quoi lui donner envie d’écrire encore et encore… écrire pour toujours.

 

MPV

 



10/03/2023
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