Pèlerinage d'un mot
Un mot s’était perdu dans le bois du silence.
Les feuilles répandues sur le sol de l’absence
Faisaient glisser ses pieds à chaque nouveau pas
Et son cœur flageoler de tristesse et d’effroi.
Il avait pris la mer en son cœur solitaire,
Avait bravé l’enfer des vagues guerrières,
Avait vaincu le feu du sultan Sirocco,
Appelé de ses vœux l’air frais dans tout ce chaud
Où fondait son espoir sous les dunes du temps
Qui couvraient sa mémoire au seul souffle du vent
Qui fermaient ses paupières, éteignaient son sourire
Et dispersaient l’amer de ses mornes soupirs
Dans le ciel sans nuage où planaient les vautours,
Attendant le naufrage au désert de l’amour,
Tandis que sa chanson volait vers l’horizon,
De vide en déraison, par les regs d’abandon.
Mais soudain dans le noir surgit une lumière,
Comme un beau rai d’espoir au fond de son enfer.
Elle était si intense et rayonnait si fort
Qu’une chaleur immense étreignit tout son corps.
Il vit en cette aura de blancheur opaline
Un signe d’au-delà dans le jour qui décline.
Il oublia sa peine et l’amer de son cœur
Et le mal qu’on rengaine après bien des malheurs.
Il oublia le feu, il oublia la glace,
Appela de ses vœux la foi que rien n’efface.
Il suivit son étoile au ciel de sa folie,
Il retira le voile obscur de son esprit
Et poursuivit, confiant, sa route aventureuse,
Aimant, persévérant en son âme amoureuse
Lui dictant d’honorer pour toujours son beau nom,
Fait d’aurore dorée sublimant l’horizon :
PROMESSE
MPV
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