Nos lignes parallèles
Par-delà les mers,
Par-delà les frontières,
Par-delà l’océan,
Au-delà du vivant,
Tu es là.
Je sens ton souffle,
J’entends ta voix.
Telle l’antre du vent
Est le nid de ta pensée :
Invisible,
Impalpable,
Et pourtant je le vois
Sur l’écran de mes rêves
Forgés des souvenirs
De nos roses d’amour.
De leurs chants les oiseaux
Les transportent au-delà,
Telle la brise printanière
Emporte les pollens
Qui vont ensemencer
D’autres prémices de vie.
Ton amour et le mien,
Sur les ailes du vent,
Gouttes de vie
Dans les parfums du renouveau,
Viennent éveiller le temps,
Pour un temps endormi.
Telle une âme égarée
Sur les ondes du vide,
Tu embaumes l’éther
De ton amour vibrant,
Et le mien le rejoint,
La où nul ne pénètre,
Où nul ne peut survivre,
Hors l’amour véritable
Sans masque ni armure,
Nu,
De sa belle nudité,
Sans voile ni fard,
Offert tout simplement
Au souffle qui se donne
A la vie qui l’attend.
L’amour est un mystère,
Il émerge du rien,
Survit à l’impossible,
Et grandit sans raison.
L’amour est libre,
L’amour est la liberté des libertés.
Je le sais maintenant :
Tu es d’un autre temps,
D’une autre galaxie.
Nos lignes parallèles
Ont vaincu le réel,
Elles ont brisé les chaînes
Du destin aux murs froids
Et aux bornes mortelles,
L’espace d’un instant magique,
D’une parenthèse enchantée,
Libre,
Indestructible,
Invincible,
L’espace d’une seconde,
D’une heure,
D’une éternité.
Ainsi est l’amour véritable,
Il transcende tout,
Même l’amour.
MPV
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