L'aube fleurie

L'aube fleurie

Les mouettes et le philosophe

 

 

Le philosophe expert en causes personnelles

Admire au ciel d'azur les mouettes affamées

Qui venant de la mer s'élancent à tire d'aile

Vers de tendres verdures où pouvoir picorer.

 

Ravi de les voir là, dans les champs et les prés,

Se rassasier de peu, le ventre tout creusé,

Il écoute, sans voix, leurs rires alléchés

Puis s'en retourne, heureux, en son tendre foyer.

 

Sa compagne de vie lui a confectionné

Un petit plat d'été qu'il déguste, attendri,

En suivant le récit, sur l'écran de télé,

De tous ces réfugiés encerclés de képis.

 

Débarqués dans la nuit sur le sable mouillé,

Les migrants soulagés d'être enfin arrivés

Recherchent un appui, de leurs yeux malheureux

En suivant, dépités, les uniformes bleus.

 

Le philosophe dit, en caressant son chien :

« On ne peut pas, chérie, accueillir tout le monde »,

Chacun dans son pays et à chacun ses biens,

Que Dieu les garde en vie, que la joie les inonde ! »

 

 

Arc-en-ciel



17/02/2010
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