Le jeune Africain
Près du désert, sous les palmiers,
Sous l'ardent soleil il est né.
De son père, suivant l'ornière,
Il a rampé dans la poussière.
De cactus en arbre spectral,
Il a cherché son idéal,
Rêvant de terres très lointaines,
Remplies de rivières, de plaines.
En fait de tendres paysages,
Il n'a trouvé sur son passage,
Qu'herbe brûlée, tiges flétries,
Pierres futiles, ombres sans vie.
Quand il a rejoint son village,
Sans souvenir de son voyage,
Hormis les dunes sous la lune,
Il a pleuré son infortune.
Découragé, désabusé,
Les yeux cernés, la peau brûlée,
Il n'a trouvé de réconfort
Qu'en accusant le mauvais sort.
Alors le sage du village,
Emu par son triste visage,
Lui a dit ce pays lointain
Où sous le ciel on est si bien,
Où le soleil est un ami,
Où la pluie bénit les épis,
Où d'inutiles fleurs des champs,
Auprès du maïs verdoyant,
Ornent de splendides vallées,
Où coulent des fleuves en lacets,
Le long de prairies odorantes
Et de jardins aux mille plantes...
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