L'aube fleurie

L'aube fleurie

Le pays le plus beau

Atelier de Ghislaine n°230

 

1.Écrire un texte comportant les 6 mots suivants :

Plaisir, craindre, séduction, confidence, avant, selon

2.ou les 6 autres :

Malice, vertige, sourire, jouvence, mérite, orgueil,

3.Ou un texte avec 5 mots commençant par A

4.Ou des mots finissant par le son o

5.Ou ressenti sur image :

 

 

J'ai regroupé les 5 sujets en 1.

 


LE PAYS LE PLUS BEAU

 

Il a tant voyagé sur tous les continents,

Il a vu du pays, rencontré moult gens,

Il a tout visité, ou presque, maintenant,

Il a beaucoup appris, optimisé son temps.

 

Matelot plein d’audace, à bord de son bateau

Il a bravé les eaux des mers les plus coriaces.

Ne perdant pas la face, il s’est fait le héros

Des combats des plus beaux, contre des lions voraces.

 

Il a foulé le sol des terres tropicales,

Puis a déambulé dans les régions australes.

Sous l’égide d’Éole, aux portes du Bengale,

Joyeux il a marché, chaussé de ses sandales.

 

Au pied des pyramides, il s’est vu tout petit,

Tout en prenant plaisir à sonder leurs mystères,

De son regard humide a aimé ce pays,

Dont avec le sourire il découvrait les terres.

 

Sans craindre les dangers, il a vogué, heureux.

Fontaine de jouvence en chaque vallon vert,

Chaque mont dentelé, chaque roc, chaque creux,

Et son âme en silence en humait la lumière.

 

C’était un doux vertige à chaque nouveau site,

Et qu’il ne partageait qu’avec son propre cœur,

Sans chercher le prestige associé au mérite,

Sur les routes il allait, sans fatigue et sans peur.

 

Sans aucune malice, il aimait bien, sur place,

User de séduction auprès des demoiselles.

Il goûtait leurs délices offerts de bonne grâce

Selon les occasions qui s’offraient à son ciel.

 

Mais d’oser ce grand saut qui vous lie à un être,

Et qui met en danger votre aimée liberté,

Jamais il n’eût les mots ni même le paraître,

Ne voulant renoncer à sa vie enchantée.

 

Il croyait posséder le secret du bonheur

En goûtant sans réserve aux cadeaux du destin

Sur ces routes pavées d’indicibles saveurs

Offertes à tous les vents et à qui le veut bien.

 

Mais ça c’était avant de l’avoir rencontrée

Cette femme aux yeux verts et bleu-gris océan,

Sirène au cœur pulsant de la vie les secrets,

Enrobée de lumière en son fourreau d’argent.

 

Quel est donc ce pays ? s’est-il interrogé,

L’air béat du rêveur qui n’est pas sûr qu’il rêve.

Quelle est cette contrée peuplée d’étranges fées

Où l’on boit le bonheur comme l’arbre la sève ?

 

Un pays si fragile, évanescent, fugace,

Qu’il faut redécouvrir à chaque nouveau pas,

Car sa saveur subtile ne laisse aucune trace

En les cœurs sans désir d’en prolonger la voie.

 

Ce pays étonnant, qu’il a trouvé un jour,

Aux détours insolites, aux mystères insondables,

Seigneur des continents, des nations, des faubourgs,

Est du monde l’élite, en tout inégalable.

 

Il a pour nom Amour, son drapeau flotte au vent,

Rouge de la passion et bleu de la tendresse,

On le découvre un jour, le regard larmoyant,

Car notre cœur en fond d’ardeur et d’allégresse.

 

L’amour est un pays aux frontières imprécises

Qui s’ouvrent et se referment au gré de nos victoires

Et selon nos envies, nos pensées indécises,

Nos projets qui renferment un appétit de gloire.

 

De doutes en confidences au double aventurier

Qui en lui, plein d’orgueil de futiles conquêtes

Lui soufflait ses partances en nouvelles contrées,

Il a choisi le deuil de l’amour qui entête.

 

Puis a chaussé enfin ses lunettes magiques

Il a vu le bonheur qui lui tendait les bras.

Au détour d’un chemin au parfum angélique,

Lui a donné son cœur, et sa main, et son pas.

 

Ensemble ils ont foulé leur terre à conquérir,

Faite de doux soupirs et de tendres caresses,

Et ils ont traversé les fleuves et les empires,

Guidés par leurs désirs plus que par leur jeunesse.

 

Ils ont beaucoup chanté de l’amour l’élixir,

Ont dansé le désir et partagé l’ivresse,

Oui, ils ont voyagé jusqu’au dernier soupir

Du dernier souvenir de leur dernière liesse.

 

L’amour est ce pays où l’on accoste un jour.

Qu’on plante son drapeau sur sa terre bénie,

Ou que de peur l’on fuie son sol aux purs contours,

Du plus humble au plus haut, jamais on ne l’oublie.

 

MPV

 

 



16/01/2024
24 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 173 autres membres