Le loup
Les nuits de pleine lune, quand il hante les bois,
Ses hurlements lugubres, par dessus les toits,
Effrayent les enfants, autant que les sorcières,
Les gros ogres géants, les démons de l’enfer,
Car son cri a l’écho du chant d’un autre monde,
Où le laid tue le beau, au fond des catacombes,
Où la mort tue la vie d’un souffle entre ses crocs,
Où valsent les esprits assoiffés de sang chaud.
Du moins le pensent ainsi ceux qui ne l’aiment pas,
Relevant du mépris en ses yeux d’au-delà,
Où ne perce pourtant que le désir de vivre
Et courir dans le vent, dont le parfum l’enivre.
Mais c’est un solitaire, au regard insolite
Sur les chemins il erre... on a peur, on l’évite,
On lui prête des maux dont il est innocent,
Il est pourtant si beau quand il court dans le vent…
Martine PV
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