L'aube fleurie

L’automne étreint mon cœur d’un souffle de tendresse.

Dans le vent du bonheur que le soleil caresse,

Les feuillages blondissent au bras des peupliers,

Les grands chênes rougissent en l’oubli de l’été.

Tout fane et se transforme au cœur de la nature.

Hêtres, bouleaux et ormes assistent à l’aventure,

Tandis que les buissons bruissent une autre chanson,

Entourés de marrons et de fruits de saison.

Des papillons volètent autour des fiers asters,

En leurs ailes parfaites ils captent la lumière

Et tout semble éclairé de l’aura angélique

Que l’automne a semé par son esprit magique.

Au soleil qui se donne aux fleurs, aux feuilles, aux fruits,

Les langueurs de l’automne exhalent l’infini.

Tout paraît s’arrêter quand la terre en sommeil

Semble récupérer d’un surcroit de soleil.

Comme un dernier effort du Vivant assoupi,

Dans les pépites d’or illuminant les buis,

Dans les chaudes couleurs et les lueurs de feu,

Elle nous livre son cœur pour répondre à nos vœux.

Le clin d’œil de Gaïa en habit flamboyant

Nous conduit au gala des derniers survivants

De l’été des amours, des rires et des chansons

Qui ne durent toujours, c’est la loi des saisons,

Mais nous dit en riant que c’est bien temporaire,

Nous dit en même temps d’adopter son horaire,

D’accueillir le repos de nos corps et nos cœurs

Avant le renouveau et le chant du bonheur.

MPV