Lampedusa...
Belle Lampedusa, porte de l’espérance,
Où le ciel de lumière a épousé la mer,
Où le vent de la foi apaise la souffrance,
Où le miel de la terre abolit la misère…
Nous voguerons vers toi, blessés et démunis,
Mais forts en notre cœur tremblant d’une autre vie,
Où l’amour serait loi, se tairaient les fusils,
Où la mort et l’horreur seraient toujours bannis.
Il paraît que là-bas les hommes ont des désirs,
Que les femmes sourient en berçant leurs petits,
Qu’elles ne craignent pas de les voir dépérir
Dans leurs bras affaiblis, décharnés et meurtris.
Europe, elle se nomme, et son nom étincelle…
Rêve de paix, d’amour, en un monde cruel,
Nous cueillerons tes pommes et tes fraises vermeille,
Goûterons le velours de tes différents miels,
Regarderons briller les yeux de nos enfants,
Lorsqu’ils retrouveront en les nôtres la foi,
Lorsqu’ils pourront rêver d’un Eden bien vivant,
Et qu’ensemble ils riront, oubliant leur effroi.
Belle Lampedusa, porte de l’espérance,
Où le ciel de lumière a épousé la mer,
Où le vent de la foi apaise la souffrance,
Où le miel de la terre abolit la misère…
Entrée du paradis, où des anges en pleurs,
Débordants de douleur, ont ramassé nos frères,
En cercueil les ont mis et recouverts de fleurs.
Entrée du paradis, tout au bout de l’enfer…
Courte lettre ouverte aux puissants décideurs de ce monde :
Ce drame insupportable, qui s'est déroulé sous nos yeux, certains disent "dans l'indifférence générale" n'est pas une affaire de pays, de continent, c'est une affaire INTERNATIONALE. C'est aussi et avant tout une affaire humaine individuelle, qui concerne chacun de nous, de manière individuelle, seul à seul avec nous-même.
C'est une affaire d'humanité.
D'ailleurs, quand un monde perd son humanité, c'est qu'il est au bord du déclin, ne l'oublions pas. Alors, ne croyons pas que ce problème ne nous concerne pas. Bien au contraire, il nous concerne tous, et s'il ne nous touche pas aujourd'hui, il nous touchera demain, que nous le voulions ou non.
Et NON ! l'indifférence n'est pas générale. Nous sommes nombreux à nous indigner de ce drame humain attristant et révoltant. Car il n'est absolument pas normal qu'en notre vingt-et-unième siècle soi-disant moderne, certains vivent dans l'opulence, pendant que des enfants meurent de faim sur le sein de leur mère, et l'on ne peut pas rester indifférent devant de telles injustices !
Seulement, même si nous nous indignons, que pouvons-nous faire, seuls, à notre niveau individuel ?
Nous attendons vos directives, à vous, les puissants décideurs de ce monde. Vous parvenez bien à trouver du temps, de l'énergie et des moyens pour décider de la guerre ou de la paix, de l'armement ou du désarmement... je suis sûre que vous parviendrez à en trouver également, pour qu'enfin puisse émerger une solution commune, une solution humaine, à la plus grand injustice de tous les temps :
le sacrifice des enfants innocents et le désespoir de leurs parents impuissants et désarmés.
Si comme moi, vous qui me lisez aujourd'hui, vous êtes indignés par ce drame - et je sais que vous êtes nombreux à l'être - faites tourner généreusement cette lettre, ou exprimez-vous vous-mêmes, dîtes NON ! Nous ne voulons plus de telles injustices. La force d'un NON à la mort et d'un OUI à la vie a plus de poids que vous ne pouvez l'imaginer.
Je termine en remerciant chaleureusement tous ces habitants de l'île de Lampedusa, qui régulièrement - car le drame de ces derniers jours a été précédé par d'autres, ne l'oublions pas - prêtent secours aux naufragés, et ont malheureusement la lourde tâche d'enterrer les morts. Ils le font avec beaucoup de compassion mais aussi une profonde tristesse, et vraisemblablement, le sentiment d'un profond gâchis, alors que ces drames pourraient être évités...
Leur engagement est admirable. Puisse-t-il servir d'exemple à tous !
Martine
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