La rose de mon coeur
Je ne sais ce qui souffle en moi ce doux arôme
Mais il me purifie de toute idée austère.
La nostalgie s’essouffle et le bonheur m’embaume,
Plus rien ne justifie ma peur de la lumière.
Je crois savoir pourquoi tout à coup en mon cœur
Refleurit cette rose au parfum délicat,
Tandis que je perçois ses divines couleurs
Posant sur toute chose un peu de son éclat.
Un moment étouffée par les ronces et chardons
Qui voulaient seulement humer son élixir,
Elle avait commencé à faner sans raison,
Ses épines acérées protégeant son empire.
Ses pétales pleuraient de ce triste abandon
Ils ne pouvaient s’ouvrir, en niant la raison.
Sa corolle boudait de morne rébellion,
Sans espoir, sans désir, toute en désillusion.
Mais voilà qu’aujourd’hui je la sens qui frémit,
Elle est comme la belle au bois dormant du cœur.
Ô ma sœur, je t’en prie, reste encore en mon nid,
Là où l’or se révèle et transmute la peur.
Serait-ce le zéphyr de l’amour éternel
Qui souffle sur son âme, éclaircissant son teint ?
J’entends ses doux soupirs qui montent jusqu’au ciel,
Tandis que je me pâme en humant son parfum.
Le vent dans les branchages au-dessus de ma tête
Murmure un doux refrain qui revient en écho,
Des paroles très sages, aux notes si parfaites
Réveillent mon entrain de leur gracieux tempo :
L’amour ne meurt jamais, même au noir de la nuit,
Tant que ton cœur battra, il restera vivant,
Car c’est là son palais, c’est là qu’il vit et luit,
C’est là qu’il restera jusqu’à la fin des temps.
MPV
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