L'aube fleurie

L'aube fleurie

Avant que le jour ne décline

 

C’est pour toi que j’écris ce matin,

Doux pèlerin de l’heure dernière,

Malheureux, perdu sur ce chemin

Envahi de pierres et de poussière,

 

Où ta superbe fleur d’églantine

Etouffe et se meurt sous les broussailles,

Les feuilles mortes entourées d’épines,

L’herbe ingrate et la sombre rocaille.

 

Les pieds nus, ici tu es venu,

Cherchant dans la nuit une lumière,

À l’ombre silencieuse des nues,

Qui pleurent aussi des larmes amères.

 

C’est bien, arrête-toi, pèlerin,

Le temps t’attendra bien un instant.

Sans délai, prends cet autre chemin

Qui t’appelle de loin, qui t’attend.

 

Pourquoi refuser de t’accorder,

Le temps d’une petite seconde,

Le temps d’un sincère et doux baiser,

Sur la terre et le ciel et sur l’onde,

 

Ce doux repos béni du guerrier,

Cette escale au bord de la tendresse,

Cet oubli du noir et des regrets,

Cette plongée en mer d’allégresse.

 

Viens chanter avec nous, pèlerin,

Viens danser et boire à la fontaine

De cette eau précieuse du matin

Qui guérira ton mal et ta peine.

 

Dépose ton glaive et ton fardeau

Au pied de la colline embaumée.

N’entends-tu pas le chant des oiseaux

En osmose avec celui des fées ?

 

Il te dit « pourquoi restes-tu là »

À compter ces terribles années

Qu’il reste encore avant le trépas.

Viens plutôt danser rire et chanter

 

Avec le vent d’été sur la mer,

Avec le parfum de l’aubépine.

Ne te soucie pas de tes hier

Vis, avant que le jour ne décline.

 

MPV

 

 

 

 

 

 



22/08/2018
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