L'aube fleurie

Ell’ marche le cœur fier.

Sa robe qui ondoie

De vagues de lumière

Est cascade de joie.

Ell’ sait ce qui l’attend

Tout au bout du chemin.

C’est le vent, à présent,

Qui la tient par la main.

Elle a bravé ses ombres

Et transmuté ses peines,

A subjugué les sombres,

Vaincu leurs sorts de haine.

Son cœur est tel la rose

Au parfum délicat

Embaumant toutes choses

Ici et au-delà,

Mais protégé d’épines,

Il ne craint pas la main

D’insidieuses rapines

Jalousant son destin.

Ses yeux d’aube arc-en-ciel

Impriment son entrain

En ses regards de miel

Sur tout le genre humain.

Son sourire de lune

Au ciel de la souffrance

Prophétise fortune

D’une belle élégance.

Non pas ce gain avide

Qui attise l’envie,

Qui pourrit et qui vide

Tout ce qui pulse et vit,

Mais celui qui bénit

Et fait voir le soleil

Au-delà de l’ennui

De leurs nuits sans sommeil.

Son âme a la douceur

D’une eau de source claire,

Elle abreuve tout cœur

Qui croit en sa lumière.

Ell’ ne demande rien

Et offre sans compter.

Ell’ vous tient par la main,

Et sa voix étoilée

Vous conduit en riant

De prairies en collines,

De mers en océans,

De sentiers en ravines.

La princesse du vent

A la mission sacrée

De guider tout vivant

Vers sa voie étoilée.

Si un jour vous sentez

Son parfum d’au-delà,

Suivez-le sans douter,

C’est pour vous qu’il est là.

Mais ne tentez jamais

D’en capturer l’essence,

Sous peine de tomber

En autre déshérence.

La princesse du vent,

Nature insaisissable,

Est l’ange du Levant

Aux nuits inconfortables

D’un monde enténébré,

Où l’endroit est l’envers,

L’impensable sacré,

Assombrie la lumière.

La princesse du vent

Est le cadeau du temps

Qui descend de l’éther

Vers tout être vivant.

Cadeau elle a été,

Cadeau elle sera,

De sa présence ailée

Elle éveille l’aura.

La princesse du vent

Est envoyée du ciel

Vers tout être espérant

De l’amour le soleil.

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