L'aube fleurie

L'ETALON AUX AILES D’AU-DELA

D’un sourire au soleil dissiper le chaos,

En appeler au ciel, rêver toujours plus haut.

Refuser de craquer face aux sombres discours

Aux eaux empoisonnées par le manque d’amour.

Sans peur de l’inconnu, marcher le cœur léger,

Chaussé ou les pieds nus, ne pas abandonner.

Cela peut sembler fou, mais ne l’est pas du tout,

Même si devant nous soudain l’aube est si floue.

Car l’amour est bien là, nichée sous la blessure,

De loin l’on aperçoit ses couleurs chaudes et pures.

C’est étrange et divin ce doux palpitement

Des cœurs semant le bien pour apaiser les vents.

On peut pleurer, souffrir, de ce monde insensé.

Tant qu’on est en désir, la Vie est préservée.

Amour est son surnom, Liberté son aura.

C’est un sûr étalon aux ailes d’au-delà.

Il brise les frontières, il éteint les discordes

D’aujourd’hui et d’hier, quand bien même la horde

Aux visages de mort y distille le fiel

À coups de mauvais sorts et de gestes cruels.

Savent-ils seulement contre qui ils combattent ?

Ils croient naïvement qu’en bombardant l’asphalte

Ils seront les vainqueurs, s’inventant des cœurs purs.

Hélas leur pleine ardeur n’est que leur flétrissure.

Depuis tous ces éons, n’ont-ils encore admis

Que de Dieu l’autre nom c’est l’Amour et la Vie ?

Que leurs armes et leurs feux sur le Vivant sacré

Sont et restent à ses yeux les plus grands des péchés ?

Résister à la haine, appeler à l’amour,

Abolir plaies et peines et malheurs sans retour :

Voilà le seul crédo qui doit guider l’humain

C’est ainsi que là-haut son respect l’on obtient.

La justice ici-bas peut paraître implacable,

Elle est même parfois injustice notable

La justice divine est bien plus équitable,

Elle sonde et devine, entend l’indétectable.

Elle séparera le bon grain de l’ivraie

C’est l’amour qui vaincra, ne crains pas, reste vrai

Le jour est presque là, l’aube point, lumineuse

Ouvre-lui grand les bras, belle âme, et sois heureuse.

Tout est prêt, tout est bien, n’en doute plus jamais

L’univers est le sien, aujourd’hui et après.

Qui ensemence haine en mangera les fruits,

Se noiera en la peine infligée à autrui.

Tous ses sombres désirs rebondiront sur lui

En funestes soupirs et en songes maudits,

Pour tous les innocents dont il troubla la paix

Et qui siègent à présent dans le monde d’après.

Près de Dieu ils revivent en leurs cœurs soulagés

Il est leur source vive, apaisante et sacrée.

Si tu crois en l’amour et résistes à la haine,

Toi aussi, pour toujours, tu oublieras tes peines.

Il sera ta lumière, et tu seras son âme,

Au-delà des frontières, et loin des lieux infâmes,

Dans un monde guéri de toutes ses souffrances,

Il sera ton répit, et toi sa récompense.

Âme pure et fidèle, en lui tu as eu foi,

Tu as prié le ciel lorsque soufflait l’effroi,

Tu ne t’es pas tourné vers des sauveurs factices,

Tu n’as jamais opté pour de faux artifices,

Tu récoltes aujourd’hui le fruit de ta patience,

Et tes nouveaux amis aux semblables exigences

En partagent avec toi le bonheur mérité.

Simple petit bonheur, mais au ciel décuplé.

Être vrai au cœur pur, voici ce que te dit

Cette voix qui rassure, et que nul n’entendit

Avant que se relèvent et hurlent les loups noirs

Pour effacer tes rêves, assassiner l’espoir :

Le jour de joie est là, crois-le, il est en toi

Car le temps est à moi, et ton cœur est le mien,

Mon âme est en ton âme, ma paix en ton esprit,

Que tu sois homme ou femme, en toi je te conduis.

MPV