L'aube fleurie

L'aube fleurie

Journal intime

 

Atelier de Ghislaine n° 186 : 

 

Il fallait placer les mots suivants dans le texte :

Entrevoir, maladroit, aperçu, droit,

pouvoir, fenêtre, sentier, surprise.

 

ou ceux-ci :

 

Glisser, .  délices, caprices,

malice, complice, hisser, aimer

 

ou écrire un texte avec au moins 5 mots commençants par T

 

ou écrire un texte inspiré de l'image ci-dessous.

 

J'ai décidé de de rassembler les deux premiers en un, sur le thème de l'image, puis écrire un autre texte avec les mots qui commencent par T.

 

 

Texte 1 :

 

  Ô mais quelle surprise ! Que fait-il là, dans mon journal intime ? Il en était pourtant sorti ! Il avait pris le sentier des adieux, pour marcher tout droit, de son pas maladroit, vers la rue de l’oubli. Et voilà que j’entrevois sa silhouette tant aimée, par la fenêtre du peut-être. Non, ce n’est pas réel ce que j’ai aperçu, sur ce bateau qui semble glisser sur l’eau des secrets sans pouvoir s’arrêter. Je plisse les yeux pour mieux m’en convaincre. Mais non, je ne me suis pas trompée, c’est bien lui, là-bas. Il a hissé le drapeau de la paix.

 

  Eh oui, tout ceci se trouve bien dans mon journal intime, car voyez-vous, ce journal n’est pas fait de papier et d’encre, je ne l’ai pas rempli des récits de tous mes caprices, de mes délices, de nos escapades complices, pleines de malice. Ce journal-là est dans ma tête, il est écrit sur l’écran de mes espoirs et de mes rêves. Ses mots sont les papillons de ma douce folie, dont les ailes ont trempé dans l’encre du cœur.

 

Texte 2 :

 

  Tout est sens dessus dessous dans la maison qui ressemble à présent à un taudis, depuis qu’une tornade tonitruante a tout dévasté. Le toit s’est envolé, des tuiles sont tombées avec fracas sur la terrasse. La haie de thuyas qui fait le tour du jardin a été éventrée à plusieurs endroits. Le tilleul que j’aime tant a perdu de nombreuses tiges. Ne parlons pas de mon tamarinier, que par un tour de magie j’ai réussi à faire pousser sur ce territoire. J’habite dans le Tarn, mais tout de même, c’est un arbre tropical ! Jusqu’ici il avait tout enduré, tout toléré, le pauvre… Et que dire de mes tubéreuses, littéralement écrabouillées. Une tornade, je vous dis !

 

 Et figurez-vous que cette tornade a un nom. Rien d’étonnant, me direz-vous, puisque que de nos jours on leur donne des noms, aux tempêtes. Celle-là se prénomme Trompette. Oui, vous avez bien lu : Trompette. C’est bizarre comme nom, je sais. Enfin pas tant que ça, finalement. Ca lui va bien à Trompette de la mort, au vu du carnage qu’elle a fait.

  Elle a sauté d’un seul coup du toit de la maison d’à côté, derrière Tagada, ma chatte Turkish Van, bien déterminé à la rattraper. D’où le trou dans mon propre toit – certes déjà quelque peu délabré – sous le poids de ce molosse, un Terre-Nève géant. D’où également les tuiles cassées et tout le reste. Je crois que Tagada lui a fait faire au moins dix fois le tour du jardin, avant de décider enfin d’aller se terrer dans quelque recoin, pendant que je m’époumonais à l’appeler : Tagada, viens ici ! Vous pensez si elle l’a fait ! Allez donc faire obéir un chat… Si elle avait été douée de langage, ma Tagada, elle m'aurait volontiers répondu "tsoin tsoin" ! Je crois que tout ça l’amusait beaucoup, en réalité.

 

  Trompette est maintenant couché en face de moi, ses deux pattes posées devant lui, il est essoufflé, a la langue pendante. Il me fixe de son regard pas méchant pour deux sous, tout content de cette joyeuse petite cavalcade, et semblant m'interroger du regard : « Elle est où ? »

Non, mais, je vous jure, ils ne doutent de rien, ces chiens !   

 

MPV

 



20/05/2022
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