L'aube fleurie

Janvier : le premier mois de la nouvelle année,

Les tous premiers émois, les premières idées.

On se fait des promesses avec plein de ferveur,

On veut santé, richesse, amour, passion, bonheur.

On les veut pour soi-même et ceux que l’on chérit,

Ces mots forts que l’on sème au doux vent de la vie.

On les veut bien réels, on les veut bien vivants,

Tout en scrutant le ciel d’un regard implorant.

On ne veut plus pleurer, on ne veut plus souffrir,

On ne veut plus manquer un instant de plaisir,

Le bonheur est fragile et le temps est si court,

La vie n’est pas facile et le bilan bien lourd.

Nous on veut du soleil et des roses étoilées

Au parfum essentiel d’amour et d’amitié,

Le vol de la colombe au ciel d’un bel été

Sauvée des catacombes et de paix couronnée.

Nous on veut un air pur et des eaux vivifiantes,

Jamais plus de sol dur déserté par les plantes,

Pas de forêts qui brûlent ou de glaciers qui fondent,

Pas de mauvais calculs pour Gaïa et son monde,

Pas d’humains maltraités, d’animaux sacrifiés,

Pas d’armes déployées, jamais de sang versé,

Plus de mots mensongers ni de discours perfides

Semeurs de peur d’aimer comme un appel au vide.

Sais-tu, cher autre aimant, que tout ça tu l’as déjà ?

Car en le demandant tu le crées à la fois.

En chassant pour toujours la peur de ton regard

Tu fais naître l’amour qui règnera plus tard.

Ta pensée est puissante et ta foi t’a sauvé,

Ta demande insistante un Eden a semé.

Sois patient, ne crains rien, garde ta foi, toujours,

Car aux yeux du Divin, mille ans sont comme un jour.

La colombe de paix a déployé ses ailes

Elle vole à jamais très très haut dans le ciel,

La liberté la guide au vent de l’espérance

Lorsque tes vœux président à sa joyeuse errance.

Cette nouvelle année peut être, si tu veux,

L’amorce d’un été au paradis des cieux,

Il te suffit d’y croire et d’être persuadé

Que ce que tu peux voir, tu peux le recréer.

MPV