L'aube fleurie

Toi tu savais les tourments de mon cœur,

Les fissures suintantes de mon âme blessée.

D’un seul sourire tu effaçais les uns,

Tu colmatais les autres,

Tandis que j’ôtais une à une

Chaque épine acérée plantée en ton cœur,

Avec la joie anticipée

De panser chaque plaie

De la soie du bonheur.

Ensemble nous avons marché

Dans ce tunnel ténébreux, inquiétant,

Éclairé simplement

Par la timide lueur

De notre tendre amitié.

Ensemble nous avons chanté

Nos rêves et nos passions,

Nos réussites et nos échecs,

Nos renoncements, nos conquêtes,

Nos erreurs, nos recommencements,

Nos doutes, nos certitudes,

Nos espoirs, nos désillusions,

Nos amitiés, nos amours,

Nos bonheurs, nos déboires…

Avec plaisir, parfois même en riant,

Avec tristesse et nostalgie, bien souvent…

Dans le parfum entêtant

De cette fleur magique du printemps

Offerte un soir de spleen.

Nous avons enchanté les fées,

Fait sourire les anges,

D’une si belle et pure amitié.

Je regarde, attendrie

Cette photo de toi où tu souris…

Ce jour est pour moi un jour de lumière,

Un grand bonheur, un éclair,

Car à travers ce sourire,

Tu viens de m’offrir

une étoile :

Ton nouvel espoir.

Et c’est un empire

En tes yeux qui brillent

D’un nouvel élan.

En me l’offrant en partage

Tu me fais un cadeau,

Le plus beau des cadeaux,

Autant que l’est pour toi

La lumière de ma foi

En cette aube qui luit en toi

Mais que toi tu ne vois pas.

Sache-le à jamais, mon ami :

J’irai toujours te chercher

Au noir de ton absence,

Je te ferai sentir

Le miel de ma présence,

Ange du bel été,

Chaque fois que ton aile sera brisée,

Je t’offrirai la mienne

Ensemble nous volerons

Dans la clarté du soleil,

Au-dessus des blés dorés.

Je ferai briller dans tes yeux

Le bleu pailleté d’or

D’un nouvel espoir,

D’une nouvelle aurore.

MPV