Illusion de sommeil
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La terre est endormie, recouverte de blanc
Jusqu’au creux de ses plis, jusqu’en haut de ses flancs.
On la croit épuisée par tant de durs labours,
Jusqu’au cœur sillonnée, dans la sueur, par l’amour.
Mais son œil reste ouvert à l’éclair fantastique
D’un rayon de lumière aux couleurs édéniques
Que ramène en chantant chaque année le printemps,
À cheval sur le vent sifflant un air charmant.
Quand tout est endormi, parfois on se méprend,
On croit que c’est fini, que tout meurt lentement,
Puis soudain sous la pierre habillée de grésil,
Émergeant de la terre, apparaît un pistil.
La terre est endormie, recouverte de blanc
Jusqu’au creux de ses plis, jusqu’en haut de ses flancs,
Mais du fond du sommeil, calmement elle attend
Le bienheureux éveil à l’appel du printemps.
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