Elle attend...
En caressant du doigt la courbe d'une fleur,
Elle appelle l'amour de ses yeux de satin.
Mais l'écho lui renvoie le soupir de ces heures
Où de faux troubadours effaçaient son chagrin.
Elle oublie la couleur des couchers de soleil,
Quand la mer mugissait en timides sanglots,
Quand le vent dans les fleurs titillait son sommeil,
Quand la source courait dans la prairie, là-haut...
Elle attend une aura sur son chemin brumeux,
Dans son ciel vert-de-gris que nul ange n'éclaire,
Un peu comme un ara déposerait, heureux,
Les couleurs paradis de ses ailes lumière.
MPV
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