L'aube fleurie

L'aube fleurie

Eclairer

Atelier de Ghislaine n° 240

1. Insérer les mots suivants dans un texte :

Hasard, cheminer, passage, matin, refuge, bois

2. ou les 6 autres :

Absent, fin émotion, fort, demain, changer

3. Insérer des mots commençant par "i"

4. Insérer des mots commençant par "par"

5. Insérer des mots finissant par "ade"

6. Texte libre

7. Ressenti sur image :

 

 

 

Pour le moment, j'ai rassemblé les sujets 1,2,3,4,5,6.

Je réserve le sujet 7 pour plus tard.

 

 

Mes chers (amie)s,

Avant de retranscrire ici le texte que les mots ci-dessus m'ont inspiré, il m'a semblé pertinent, cette fois-ci, de vous expliquer comment cela s'est fait.

 

 Croyez-vous aux synchronicités divines ?

En ce qui me concerne, j'y crois, en tout cas. 

En ce moment, je suis en train d'écrire un livre de développement personnel à caractère spirituel, un peu à l'image des deux tomes du précédent, intitulé "Au fil de l'eau de là".

J'ai d'abord été inspirée à créer des images associées à un mot ou à un groupe très court de mots. Puis, après avoir classé ces illustrations de manière aléatoire, le plus simplement du monde en battant les cartes (bien que, comme vous le savez, je crois que rien n'est aléatoire), je les ai prises une par une pour m'atteler au texte correspondant.

J'étais donc parvenue à celle qui nous occupe en l'occurrence : "Eclairer", me demandant ce que j'allais bien pouvoir écrire sur le sujet, car j'avais déjà rédigé un texte quelques jours auparavant sur le thème "Rayonner". Les deux thèmes me paraissant similaires, je craignais la redite.

Lorsque soudain est arrivé "comme par hasard" le nouvel atelier de Ghislaine, avec ses mots proposés.

Et c'est alors que mon texte est né, en même temps qu'un nouveau chapitre de mon livre. Merci Ghislaine !

 

 

 

 

   Chacun de nous porte en soi une lumière. Ce n’est pas un hasard, pas plus que ce n’est rare. Car personne ne vient au monde sans abriter en lui cette lumière. Tout simplement parce que celle-ci est mue par la même énergie que celle de l’Amour, qu’elle est l’Amour, et que l’Amour c’est la vie.

 

   Tu peux choisir de cheminer toute ta vie en ignorant délibérément cette vérité, et du matin au soir penser que tu es plongé tout entier et irrémédiablement dans les ténèbres, cela ne fera pas disparaître pour autant ta lumière intérieure.

 

   Certes, il est des passages difficiles dans l’existence de chaque individu, pour certains beaucoup plus difficiles que pour d’autres, et des plus éprouvants. Dans ces moments-là, il est fréquent de chercher refuge à l’extérieur de soi. L’on ne se rend pas compte alors qu’au lieu de se soulager, l’on ne fait que s’enfoncer encore davantage dans les bois sombres de la souffrance, du chagrin, du remords ou de la solitude. Devenu absent à soi-même, submergé que l’on est par des émotions anarchiques devenues indomptables, on croit pouvoir y mettre fin en visitant d’autres lieux, en rencontrant d’autres personnes, en faisant de multiples autres expériences… Et c’est la cavalcade de la démesure qui s’installe progressivement, et qui finit par rythmer le quotidien.

 

   On pense ainsi pouvoir changer son destin, se renforcer, devenir indestructible. On y croît si fort que l’on finit par en être convaincu. Le cœur bat la chamade. « Demain nous appartient, nous chantons-nous, il suffit seulement d’y croire ». La belle aubade que voilà ! Aussi émouvante que la sérénade du prince charmant sous le balcon de la belle au bois dormant. Seulement celle-ci est quelque peu irréaliste si l’on n’a tout d’abord pris rendez-vous avec son soi profond. Si l’on passe allègrement au-dessus de cette étape, l’on peut, en effet, s’estimer enfin tout puissant et courageux, mais il ne s’agit là que de bravade, laquelle a peu de chose à voir avec la bravoure, même si les deux mots ont en commun la même racine.

 

   En effet, le vrai courage est tout autre. Il est d’abord et avant tout d’être soi. Et pourtant, l’on s’entête à vouloir l’ignorer. Et l’on se perd dans l’artifice, l’on s’évade dans l’irréalité. Puis, l’on déchante amèrement lorsque l’on réalise que ces autres lieux ne sont pas du tout des paradis. Que ces autres individus sont tout aussi imparfaits que nous le sommes tous. Que ces expériences, certes intéressantes mais non déterminantes, nous replongent encore plus profondément et durablement dans notre sombre caverne, d’où il nous paraît alors définitivement impossible de sortir. Paranormale et bancale est notre vie, que nous aurions voulue normale et, sinon parfaite, au moins satisfaisante.

 

   Cependant, il existe un moyen très facile et accessible à tout moment de remédier à cette situation : se concentrer d’abord sur soi. Ce n’est pas là faire preuve d’égoïsme ou d’égocentrisme, mais c’est entamer courageusement un processus d’individuation utile au recentrage de soi sur l’essentiel.

 

   Pour sortir de la sombre grotte qu’est ce monde artificiel et délétère qui nous contient, il suffit d’entrer dans celui que nous contenons et qui nous porte. Il nous faut ensuite examiner attentivement ce qui est sombre en nous, pour mieux le comprendre et nous pardonner, afin de mieux le transcender. La résilience est au bout du chemin. Or, pour ce faire, il n’existe pas mille solutions : Il nous est nécessaire d’activer notre lumière. Car seule la lumière peut révéler les ombres.

 

   Autrement dit, pour être éclairé, il convient d’éclairer soi-même, en soi et autour de soi. Lorsque l’on ne sait comment s’y prendre, lorsque l’on pense à tort être privé de cette lumière, il nous reste toujours la solution de faire « comme si ». Comme si elle était là. Comme si elle nous illuminait de l’intérieur. Le pouvoir de la pensée et celui de l’intention sont beaucoup plus efficaces qu’on ne le pense. « Faire comme si » : ce n’est là qu’une parade, il est vrai, mais une parade libératoire aux pouvoirs insoupçonnés.

 

   L’on pourrait très bien transposer ce raisonnement sur un plan plus général, collectif et sociétal. Lorsqu’une société se retrouve acculée, confrontée à ses incohérences et contradictions, c’est là la manifestation extérieure des combats intérieurs de ses membres. En effet, le déséquilibre extérieur provient souvent du déséquilibre intérieur.

 

   Confronté à un choix cornélien, l’un se dira par exemple : si je prends partie pour tel ou tel parti, je risque de participer à l’élaboration d’une situation inextricable qui nous mettra tous dans la panade. Un autre dira : si j’opte pour ceci ou pour cela, dans les deux cas ce sera la débandade. Parmi tous ces indécis, certains autres diront : puisque c’est ainsi, je ne vais faire aucun choix. Cependant, ne pas choisir c’est aussi choisir, car dans un sens comme dans l’autre l’on y participe tout de même, à ce choix que l’on n’a pas fait, puisque, quoi qu’il en soit, choix il y aura.

 

    Alors comment agir ?

   Que nous dit l’Univers, la Source, le Divin, la grande toile cosmique qui nous relie tous à travers une même énergie d'Amour et de vie ? Elle nous le confirme : tout se passe d’abord et toujours au niveau individuel. Aucun groupe d’individus ne se forme sans l’accord préalable et l’adhésion individuelle de ses membres, n’est-ce pas ? Aussi, entrer au-dedans de soi et déterminer posément ce qui nous définit le mieux apparaît primordial. Le choix final reflètera ainsi la volonté générale dans sa majorité. C’est ainsi que fonctionne une véritable démocratie. Lorsque l’homme met son éthique et son intelligence au service de ses choix, c’est alors qu’il manifeste sa véritable nature et sa toute puissance.

 

   Ne laisse jamais les autres choisir à ta place, tout en faisant preuve de respect envers celui ou celle qui opte pour une solution différente de la tienne. Et si au bout du compte le choix collectif ne correspond pas à ton choix individuel, ce qui pourrait te désoler, il te restera néanmoins la satisfaction incomparable d’être resté fidèle à toi-même jusqu’au bout.

 

   Comme chacun de nous tous, tu es né avec une aptitude particulière, un talent, un don, et c’est à travers cette particularité que tu peux exprimer le plus efficacement ta lumière, et non en te tournant vers l’extérieur, afin d’y reproduire ces archétypes et ces schémas qui ne te ressemblent pas ou plus.

 

  Aussi, cesse de chercher au-dehors ce que tu peux trouver au-dedans. Entre en toi-même, active ta lumière et éclaire en créant.

Et tu verras que tu éclaireras aussi à l’extérieur.

 

MPV

 

Pour ceux et celles d'entre vous qui sont intéressés, vous pouvez retrouver quelques-uns des autres textes de mon livre ici :

"Le verbe Sésame"

 

 

 

 

 

 



17/06/2024
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