L'aube fleurie

Les mots d’un ami sont comme un papillon posé sur une larme.

Léger, discret, on ne sent de lui

que la ferveur que met son cœur à boire notre chagrin.    

Le véritable ami ne mesure pas forcément l’ampleur de ce que tu traverses.

Les grandes douleurs sont muettes et la solitude est leur refuge.

Mais ta peine, tu vois, l’ami la devine toujours.

Tout au bout du chemin, il y avait un mur blanc.

Le voyageur s’y cogna, car il avait les yeux clos, puisqu'il rêvait debout.

Il pensa « c’est fini, je n’irai pas plus loin ».

Jusqu’à ce que son ami le rejoigne et lui dise en lui tendant des crayons de couleurs : « dessine ton rêve », moi je reste là, je te soutiens.

Et le rêveur voyageur emplit le mur blanc du gris de sa peine et de ses peurs. Puis il dessina au-dessus un joli pont fleuri qui montait jusqu’au ciel.

Vers la cité du bonheur.

Alors dans ses yeux se reflétèrent les couleurs d’arc-en-ciel

de sa nouvelle destination.

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