L'aube fleurie

Défi d'Evy n° 352 : 

Ecrire un texte sur le thème du miel

 et y insérer les mots suivants :

Confiance, Envoler, Virevolter, Fragile, Rayons, Fardeau,

Instant, Attendre, Embellir, Transporter... 

ou

ressenti sur la pensée illustrée :" le pouvoir de l’imagination

nous fait infinis".

ou

écrire un texte comprenant 10 mots commençant par B

ou

8 mots qui finissent par es

J'ai fait un mixte des deux premiers et un autre des deux suivants :

Avancer avec confiance

Sur le fil de l’espérance,

Au soleil virevolter,

Entre ses rayons dorés

Tous ses rêves transporter,

Sous leurs ailes s’envoler.

Nul fardeau n’est assez lourd

Pour gâcher nos vols d’amour,

Quand l’amour est assez grand

Et confiants nos cœurs d’enfants,

Fragiles et forts à la fois,

Aux cœurs de miel parfumé

En des corps parfois blessés

Mais qui sourient de l’instant

Qui les arrache au néant.

Embellir le quotidien

Dans un signe de la main

À cet autre solitaire

Qui maquille sa misère,

Puis attendre en souriant

De croiser ses yeux d’enfant.

Lire au creux de l’arc-en-ciel

Le parfait dans l’irréel,

L’infini dans l’impossible,

La beauté de l’invisible.

L’imagination fertile

Nous fait rois des champs, des villes,

Son pouvoir d’âme et d’esprit

Nous fait forts et infinis.

Dans la vie actuelle, il devient banal que les bienheureux rois du « y a qu’à faut qu’on » nous disent avec beaucoup de condescendance, à nous les poètes, écrivains, créateurs artistiques, que nous avons trop d’imagination, que nous sommes comme des bébés babillant qui barbotent dans leur petit bassin de passe-temps bien inutiles. Pourquoi donc tant de mépris, Messieurs ? De bassesse, même, parfois, quand vous tentez de nous humilier de vos pics acérés ? L’imagination serait-elle un délit à vos yeux ? Vous, les bien-pensants béotiens qui ne jurent que par le gain, le profit, la finance et les plaisirs grossiers ? Et si nous préférons rêver, nous ? Et si nous n’en avions pas, d’imagination, comment écririons-nous ces poèmes, ces nouvelles, ces romans, ces bandes dessinées que vous lisez pour vous divertir, à vos heures perdues ? Ôtez-moi d’un doute… il vous arrive tout de même de vous détendre et de vous cultiver, de temps en temps, n’est-ce pas ? Ou bien bâclez-vous allègrement cette tâche, à vos yeux secondaire, pour ne cultiver que le champ de vos critiques acerbes envers les idéalistes que nous sommes ? Certes, les bons vivants font marcher l’économie et le bien-vivre ensemble, mais les « bon rêvant » n’en sont pas moins utiles quand ils partagent les fruits de leur imagination avec de moins chanceux que vous, car ils ont besoin d’oublier un peu l’âpreté du quotidien. Apprenez, Messieurs, qu’il faut de tout pour faire un monde, et que les plus utiles ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

MPV