L'aube fleurie

L'aube fleurie

Ce que je sais

 

Ce que je sais ne passe pas la porte du savoir.

 

Ce que je sais n’est qu’un écho lointain d’un souvenir oublié.

 

Ce que je sais n’est qu’un nuage qui passe

et qui s’en va rejoindre la buée qui s’efface.

 

Ce que je sais, comme le vent, ne laisse pas de trace.

 

Ce que je sais scintille au soleil comme la rosée qui s’évapore.

 

Ce que je sais est comme la vague éphémère de l’océan,

qui n’est que simple ondulation de sa surface.

 

Ce que je sais n’est que l’ultime instant de l’horizon en feu avalant le soleil.

 

Ce que je sais n’est que caresse de plume

sur la roche millénaire qui ne la ressent pas.

 

Ce que je sais n’est que frivolité du papillon,

qui de fleur en fleur se promène.

 

Ce que je sais a la versatilité de la rose

qui ouvre et ferme ses pétales au gré de la lumière.

 

Ce que je sais n’est qu’un point dans l’infini.

 

Ce que je sais n’est que l’ombre de l’ombre de l’ombre de la réalité.

 

Mais ce que je sais brille en mon cœur

des couleurs de l’arc-en-ciel, éphémère, oui, mais radieux.

 

Ce que je sais voit la lumière au creux de l’éternelle nuit.

 

Ce que je sais a le parfum de l’amour en expansion.

 

Ce que je sais joue la musique de l’harmonie.

 

Ce que je sais danse l’espoir de la réconciliation.

 

Ce que je sais signe la fin de l’illusion de la séparation

et la reconnaissance de l’union.

 

Alors ce que je sais, mon frère, est un joyau,

le diamant pur de la promesse,

dont je ravive l’éclat chaque fois que j’aime,

et chaque fois que je me dis :

ce que je sais ne passe peut-être pas encore la porte du savoir,

mais il en élargit l’entrée.

 

MPV

 

 

 

 

 



07/03/2023
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