L'aube fleurie

L'aube fleurie

Au nom des enfants

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Les illusions se meurent au creux de nos silences,

Se dissolvent les heures au gré de nos absences,

Quand flottent les non-dits dans un ciel de hasard

Et que l’air en sursis fleure un parfum bizarre.

 

Tout semble suspendu au fil de nos attentes,

Au timide aperçu du bonheur qui nous tente,

Eclairé du rayon d’un timide arc-en-ciel,

Qui scintille et puis fond sous le feu du soleil.

 

Tout paraît s’arrêter, se morfondre et se taire,

Dans la peur d’un après la seconde dernière

Que présagent les fous d’un dieu sans compassion,

Qui punissent à genoux dans leurs sombres prisons.

 

Tout se perd ou dérive au fil de l’eau amère,

Quand la crainte incisive suinte des pieux mystères.

Le papillon se meurt à l’autre bout du monde,

Et l’on entend son cœur, ses larmes nous inondent,

 

Les longs cris et les pleurs des enfants innocents

Sont nos lits de douleur, nos éternels tourments,

Et il n’est de doux chant qui ne puisse nous plaire,

Quand l’écho lancinant de leur peur nous sidère.

 

Les pieds sur notre terre, les yeux au firmament,

Nous brisons les frontières, apprivoisons le temps,

Mais nous ne pouvons pas oublier leur douleur,

Effacer sous nos pas le sang de leur malheur,

 

Car leur peine est la nôtre, incrustée en nos os.

Si leur vie est toute autre et couverte de maux,

Elle pleure en nos âmes et saigne en nos pensées,

De ce sang qui désarme aussi les désarmés.

 

Impuissants et peinés, nous détournons les yeux,

Chaque jour y penser nous rend si malheureux !

Pourtant c’est au plus fort de nos profonds dégoûts

Quand les frôle la mort, qu’ils ont besoin de nous.

 

Nous ne pouvons, bien sûr, empêcher les armées

D’infliger des blessures et puis d’assassiner,

Mais nous pouvons donner, de tout cœur, aux victimes,

Les fleurs de nos pensées, le parfum de nos rimes,

 

Pour qu’ils sachent qu’ici, leur souffrance nous blesse,

En nos cœurs ébahis par autant de détresse.

Nous pouvons témoigner de tout ce qu’ils endurent,

Alerter, exhorter à cesser la torture,

 

Nos mots sont importants au fond de leur malheur,

Non pour eux seulement, aussi pour d’autres, ailleurs…

Car chaque cœur battant court dans toutes les veines,

Troublant même le sang des félins dans l’arène.

 

Alors vivons l’instant, puisqu’il nous est offert,

Chantant, dansant, aimant, oublions les hier…

N’oublions pas pourtant nos frères dans la peine,

N’oublions pas leur sang qui coule dans nos veines,

 

Unissons nos pensées pour un peu de lumière.

Tous les désabusés diront « A quoi ça sert ? »

Or ils ne savent pas combien est important

Notre grand cœur qui bat pour des milliers d’enfants !

 

 MPV

 

 

 

 

Quel avenir pour un monde qui regarde sans bouger souffrir et mourir des enfants ?



19/09/2014
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