Alouette, alouette...
"Alouette, alouette, oublie un peu ton chant,
Viens ici un moment, abandonne ta quête",
Hurlent les loups malins, déguisés en agneaux,
Dissimulant leurs crocs sous un châle de lin.
Ils disent : « dans la vie, c’est le plus fort qui gagne,
Soyez donc des gagneurs, ne craignez pas de mordre,
Trahissez vos amis, vos maris, vos compagnes,
S’il le faut, votre cœur ! Et même, donnez-en l’ordre !
L’argent ne vient jamais en des mains innocentes,
Le pouvoir appartient aux menteurs sans scrupule,
Il faut savoir parler à la foule impatiente
Et par tous les moyens, leurrer les plus crédules.
Venez donc avec nous, laissez vos idéaux,
Ils ne rempliront pas vos maigres portefeuilles.
Abandonnez ces fous à leurs anges, là-haut,
Ils n’y trouveront pas le paradis qu’ils veulent !
Le seul Eden qui soit se conquiert en batailles,
En duels impertinents d’hypocrites flatteurs,
Spécialistes en coups bas, en chercheurs de la faille
De l’ennemi présent. C’est le jeu du vainqueur ! »
Eh bien moi, votre jeu, je vous laisse y jouer.
Plongez-vous tout entier dans vos eaux déloyales,
Attisez donc le feu de vos succès volés,
Goûtez à satiété au fiel de vos annales.
Je préfère le bleu de mes cieux enchantés,
Le soleil de mes prés peuplés de papillons.
Je fermerai les yeux pour sourire et rêver,
Dans le vent j’oublierai votre amère chanson.
"Alouette, alouette, oublie un peu ton chant,
Viens ici un moment, abandonne ta quête",
Hurlent les loups malins, déguisés en agneaux,
Dissimulant leurs crocs sous un châle de lin.
M
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