Atelier de Ghislaine n° 197
Atelier de Ghislaine n°197
Il fallait insérer ces 8 mots :
Pourquoi haine mot visage mémoire sereine intense trop
ou ces 8 autres :
Entendre grandir monter défiler subir mériter faire pleurer
ou insérer 5 mots commençant par i
ou
5 mots qui finissent par eur et/ou el/elle
ou
Ressenti sur l'ilage ci-dessous
Sujet 1 : les 16 mots + ressenti sur image
LE FIEL DU CHAGRIN
Pourquoi ce lourd silence ? Ce gris sur ton visage ?
Et ce corps en errance échappant au pillage ?
Tu t’es senti trahi, tu lui en veux beaucoup,
Tu lui rends son mépris, ta haine envahit tout.
Ton dépit si intense en ton cœur troubadour
Te fait vivre l’errance, esseulé pour toujours,
Tant cet autre adoré prenait toute la place,
Bien qu’il t’ait fait pleurer, qu’il ait laissé des traces
Partout dans ta maison et en ton cœur meurtri.
Lors toutes tes chansons désormais sont flétries,
Tes valses inspirées deviennent pas funèbres,
Sans arrêt saupoudrés de copeaux de ténèbres.
Ta mémoire déborde et saigne sur tes plaies,
Chaque fois qu’on aborde avec toi le sujet.
Les mots restent coincés en ta gorge nouée,
Tu ne sais plus pleurer, ton chagrin t’a vidé
De tes eaux vivifiantes, et tu n’as plus de larmes,
Et tu n’as plus de sang, et ton esprit s’alarme
Au fil de tes pensées qui défilent sans cesse.
Ces maux non mérités ont détruit ta tendresse.
Trop de mots durs, et trop d’indifférence
Ravivant tes blessures ont fait monter le rance
D’absurdes souvenirs aux acerbes échanges
Que ton cœur dut subir tel un fardeau étrange
Qui serait descendu d’un monde évaporé
Pour toujours dépourvu de roses parfumées,
Mais tapissé d’épines et de ronces acérées
Sans la fleur d’aubépine au charme buissonnier.
Et du fond de ton puits où le jour se dérobe
Tu sens grandir ce cri que ta mémoire englobe,
Tu sens monter en toi ce souffle tentateur
D’infliger autre loi pour demeurer vainqueur.
L’orgueil est ce manteau sur toi comme un linceul
Plus haut, toujours plus haut, tu te conduis tout seul
Vers un ciel délavé, perclus d’ombres assassines
Envahies de regrets dans le jour qui décline,
Vois ces fleurs de cristal qui t’appellent en chantant
Regarde leurs pétales étoilées et brillants
Dans la pénombre ouatée d’un silence étouffant,
Elles sont destinées à soigner ton enfant.
Entends chanter là-haut, au-dessus de ta peine
Cet air au doux tempo de ton âme sereine,
Elle sait mieux que toi la source et l’arc-en-ciel,
Ces bonheurs sans éclat au goût sucré du miel,
Elle sait les chemins parsemés de tendresse,
Elle voit ces matins auréolés de liesse,
Et te dit : laisse donc de côté tes rancœurs,
Tes usages quelconques et tes envies d’ailleurs.
Le bonheur est en toi si tu saisis la clé
Qui peut ouvrir pour toi l’Eden de tes pensées.
L’amour te conduira jusqu’à ta destinée,
Que tu connais déjà sans l’avoir visitée.
Sujet 2 : 5 mots commençant par i et 5 mots finissant par eur/el/elle :
ISIDORE HALLUCINE
Il était une fois, sur une île lointaine isolée du reste du monde, un iguane prénommé Isidore ignorant qu’il existait ailleurs d’autres terres aussi belles que celles où il vivait en solitaire depuis des lustres. Un jour de gros orage aux vents furieux, aux éclairs impressionnants et à la pluie intense, survint un grand malheur : un bateau s'échoua au large après avoir heurté quelques récifs imprévus. Isidore entendit une impressionnante clameur et des cris de terreur. Il sortit de la caverne où il s’était réfugié en attendant l’accalmie, et s’approcha rapidement de l’eau. Quelques secondes plus tard, il vit flotter entre les vagues deux drôles de champignons aux étranges couleurs : les gilets de sauvetage des naufragés qui hurlaient de peur. Il s’avança dans l’eau pour observer d’un peu plus près ce curieux phénomène, sa longue queue fouettant généreusement l’écume en furie. Isidore vit les champignons agiter en l’air leurs curieuses tiges, et hurler en le voyant s’approcher. « Ça, par exemple, pensa-t-il en avançant un peu plus, des champignons à bras ! Et qu’est-ce qu’ils sont gros ! Je n’en ai jamais vu d’aussi gros ! » Intrigué, il nagea de plus belle pour les atteindre plus vite. « Pourvu qu’ils ne soient pas vénéneux, se dit-il tout en nageant, ils ont quand même une drôle de couleur… »
Tétanisés, les naufragés cessèrent leurs cris et gesticulations. Mettez-vous à leur place. Imaginez un peu la scène : vous sautez d’un bateau en détresse pour vous retrouver nez à nez avec ce qui ressemble beaucoup à un crocodile affamé… Comment pourriez-vous deviner que les iguanes, même de la taille immense de cet individu-là sont inoffensifs si on ne les ennuie pas, et qu'ils ne sont pas carnivores ?
Une fois à l'abri, les naufragés ne surent jamais comment ils étaient arrivés sains et sauf sur la berge, car ils s’étaient tous deux évanouis de frayeur. S’ils savaient que leur sauveteur les avait tout simplement poussés à l'aide de sa gueule !
Quant à Isidore, dépité, il ne sut jamais comment ses champignons à l’air si délicieux d'étaient sauvés dès qu’il avait eu le dos tourné, et avant même qu’il ait pu goûter à leur chair si appétissante.
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