L'aube fleurie

Atelier de Ghislaine n° 176 :   

Il fallait écrire un texte comportant les 8 mots suivants :

Cosmos, parole, essor, rien,

galaxie, frontière, brume, infini

ou ces 8 autres :

Soupirer, espace, escalier, étage,

charmant, séduction, mots, courtiser

J'ai  choisi d'insérer tous les mots dans le même poème :

Dans l’infini du temps soupire un clair de lune,

Sympathique et charmant, mais pleurant l’infortune

De ne pouvoir un jour rencontrer le soleil,

Amoureux pour toujours de la clarté du ciel.

Un jour il révéla à la brume insistante

Son éternel secret, son chagrin, sa tourmente :

—J’aimerais tant un jour découvrir les rayons

De ce bel astre roi de la constellation.

Voudrais-tu mon amie, le courtiser pour moi ?

De lui je suis épris sans l’avoir vu, ma foi…

— Je voudrais bien t’aider, fit la brume, étonnée

Mais sans t’indisposer, je ne peux exaucer

Ton souhait bien étrange autant qu’attendrissant.

Je ne suis pas un ange en mon manteau errant,

La séduction et moi ça fait deux, mon ami

Je comprends ton émoi, mais de la galaxie

Je ne connais que l’or et l’éclat de lumière

Qui préside à l’essor de ce qui vit sur terre,

Je ne fais que passer, moi l’ombre délétère,

Qui fait pleurer l’été, qui trouble la frontière.

Que pourrais-je lui dire à cet illustre Ra

Du haut de son empire à l’étage des rois

Ma première parole aussitôt, c’est certain,

Sous le regard d’Éole assècherait mon teint.

—Je suis vraiment déçu, gémit le clair de lune,

M’as-tu bien entendu ? N’as-tu d’estime aucune

Pour mes mots passionnés de rêveur incompris ?

Du cosmos je ne sais rien d’autre que la nuit,

L’escalier vers l’espace agrée ma couleur claire

Mais moi je veux ma trace au ciel des luminaires

Qui enchantent les prés, ravivent les saisons,

Qui font danser les fées, flamboyer l’horizon.

Tant pis, brume égoïste, je demand’rai au vent

Lui, il est altruiste, il souffle tout le temps

Il saura bien, je sais, approcher le soleil

Lui confier ce secret qui fait rougir mon ciel.

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