A toi, maman...
A toi, maman...
Tu ne m'avais pas dit, maman,
Que la lumière allait mourir,
Que le tison des loups déments,
Pour établir leur sombre empire,
Allait brûler ma peau de soie
Jusqu'à mon cœur écartelé,
Que leur œil noir au creux des bois,
Ferait mourir les champs de blé.
Mais toi tu m'as offert, maman,
Le doux refrain d'un chant d'amour,
Et le soleil de tes vingt ans
Dans l'aube de tes yeux velours,
Et des matins de doux sourires
Et des veillées d'histoires bonheur,
Et des câlins et des sourires,
Et des poignées de baisers-fleurs.
Alors je suis un lion, maman,
Un fauve ailé au cœur d'élan,
Qui ne craint pas les loups déments
Tout en gardant ses yeux d'enfant,
Pour les plonger au fond des tiens
Pour y puiser l'eau de ta source,
Pour y submerger son chagrin,
Pour y abandonner sa course.
Car toi et ton âme, maman,
Avez gravé en mon esprit,
La conviction d'un coeur aimant
Et l'espérance de la vie.
Martine PV
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