L'aube fleurie

L'aube fleurie

Viens marcher avec moi

 

Il est de ces matins que l’on n’oublie jamais,

A l’aurore embaumée en nos cœurs qui sourient,

Et puis des lendemains que la passion balaie,

Tels de hauts murs d’airain sous un fort tsunami.

 

On a beau être fort, et solide, et puissant,

On a beau être sûr, accueillir son destin,

Déployer des efforts en joyeux sentiments,

Il est de ces blessures aux saignements sans fin.

 

Je le sais bien, ami, je salue ton courage,

Ta générosité, ta belle abnégation,

Tes regards qui sourient sous des relents de rage

De ne pouvoir chasser cet amour sans raison.

 

Car ainsi va l’amour, tel un cheval rebelle,

Il galope en ton cœur, irrémédiablement.

Chaque instant, pour toujours, son galop te rappelle

Ces jours de grand bonheur au clair de feux ardents.

 

Et toi tu restes là, fatigué du futile,

Et tu ne sais quoi faire en ce jour qui s’en va,

Ces minutes sans joie et ces pas inutiles,

Ces parfums délétères en ta vie sans éclat.

 

Tes paroles se meurent avant que d’être dites,

Tes mots restent bloqués sous tes maux toujours chauds,

Le cœur de ton âme-sœur, ô mémoire maudite,

Bat toujours, obstiné, en le tien en sursaut.

 

Je sais tout ça, ami, je ressens ta douleur,

Et les larmes qui brillent au bord de tes paupières.

Tu sais, un homme aussi a le droit à des pleurs

Quand sa raison vacille au souvenir d’hier.

 

Alors laisse tes pleurs éteindre la morsure

De cet amour brûlant aux braises toujours chaudes,

Pour soulager ton cœur au bord de la rupture,

Qui se mord en rêvant, du crépuscule à l’aube.

 

Puis, viens sur mon chemin bordé de violettes

Et des tendres pensées de l’amitié sincère.

Ses doux et purs parfums, de ceux qui ne t’entêtent,

Te feront respirer un moins capiteux air,

 

Mais plus évaporé de pensées délicates

Qui pourront soulager toutes tes meurtrissures.

D’une simple rosée sur le roc de l’asphalte,

Carapace percée laisse passer l’eau pure.

 

Et la source repart, comme jamais encore,

Et les vœux de bonheur au drapeau de l’espoir

Font au vent du départ de belles traînées d’or

Qui délivrent le cœur de son costume noir.

 

Viens marcher avec moi, laisse tes souvenirs

Et découvre le miel de l’amitié sincère,

Que ton chemin de croix dépeuplé de sourires

S’ouvre enfin sur le ciel et ses heureux mystères.

 

MPV

 

 



28/09/2022
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