L'aube fleurie

Un jour…

Un jour tu es partie…

En un tour de roue,

En un instant,

En un éclair.

Tu étais là avec ton beau sourire

Qui dit oui à la vie,

Puis un chauffard aviné a croisé ton destin…

Et depuis ce sont tes cris qui hantent mes nuits.

Parfois c’est le silence hurlant de ton absence.

Où es-tu maintenant ?

Que fais-tu de tes jours ?

Est-ce que tu aimes toujours danser dans le soleil ?

Est-ce que tu aimes toujours chanter la terre,

Les bois et les coteaux,

La lune qui sourit aux étoiles,

La mer qui t’emmène vers ton île ?

Pourquoi, moi aussi,

Ne suis-je pas parti ?

Pourquoi ne t’ai-je pas rejoint ?

Un instant j’ai failli,

Rongé par le chagrin,

Mais une voix m’a dit :

Mon enfant, n’en fais rien.

Et puis…

Et puis il y a eu cette lumière…

Et puis…

Il y a eu ce parfum…

Est-ce toi que j’ai vue en cette aura sans fin 

Ou l’amour à jamais sublimé ?

Je ne sais pas, ma fille chérie,

Mais ce que j’ai su,

Instantanément,

Ce que je sais,

C’est que je t’y retrouverai.

Alors je vais me relever,

Je vais marcher,

Je vais sourire à la vie

En regardant le ciel.

Et toi qui es un ange maintenant,

Toi qui me portes dans tes ailes,

Comme elles portent ton prénom,

Tu me souriras aussi,

Assise sur ton soleil,

Et tout ira bien,

Jusqu’à demain…

Je rêve parfois, et je te vois.

Dans tes yeux vers mon âme en détresse,

Je ne vois que la tendresse.

Tu me dis sans un mot :

Mon papa, tout va bien,

Je vais bien, ne t’inquiète plus.

Ici, je ne souffre plus,

J’ai tout oublié des blessures du passé.

Oublie-les, toi aussi,

Puisque je vais bien.

À demain, papa,

À demain…

MPV