L'aube fleurie

Depuis que je suis née, tu connais mes secrets,

Tu sais si je suis bien ou si j’ai l’âme en deuil.

Nul besoin de parler, un regard c’est assez

Pour habiller le tien d’étoiles ou d’un linceul.

Chaque pli de détresse attristant mon visage

Réveille en toi la peur que je ne sois malade,

Tes gestes de tendresse me renvoient le message

Que l’amour est vainqueur de toutes les brimades.

Quand je vois dans tes yeux cette même douceur

Qui le rendait si beau pour moi petite enfant,

Je me dis que les cieux sont entrés dans mon cœur,

Que les anges, là-haut, ont arrêté le temps,

Pour me permettre à moi, de goûter ton amour,

Comme on goûte un sourire au nid d’un ciel brumeux.

Aux petits matins froids, quand tout fige alentour,

C’est l’éclat de ton rire qui rallume le feu

De ma flamme endormie, que le blizzard attise,

Mais qui n’est réveillé que par le vent d’amour.

Le chagrin reparti et toutes ces bêtises

Égratignant la vie pour un vol sans retour,

Je goûte auprès de toi la douceur d’un abri

Qui résiste à tous temps, à toutes les tempêtes.

Dehors il fait très froid, le gel a tout saisi,

Mais dans ton cœur aimant, pour le mien c’est la fête.

Qui peut m’aimer autant, ma petite maman ?

Dis-moi qui m’aimera un jour autant que toi ?

Je te dois tellement ! Et mon cœur le ressent

À chacun de mes pas sur ces chemins si froids…

C’est pourquoi aujourd’hui, je veux te dire merci,

Merci pour tout cela. Et puis merci à toi

Pour tous ces mots non dits qui attristent ta vie,

Que tu gardes pour toi pour préserver ma joie.

Toi, maman tu souris, toujours, quoi qu’il arrive

Et ce sourire est beau, et ce sourire est grand,

Il arrime à ton nid, mes maux à la dérive

Et me porte là-haut, bien au-delà du temps.

Une maman c’est tout ça, et plus encore.

Une maman, c’est l’Amour incarné.

Bonne fête à toutes les mamans du monde !

Bonne fête également à toutes celles qui ont rejoint les étoiles,

mais dont l'amour inconditionnel vibre toujours aussi intensément

dans le coeur de leurs enfants. 

MPV