Tout doucement, sans aucun bruit
Tout doucement sans aucun bruit,
L’aube a fait s’effacer la nuit.
Un papillon s’est envolé
D’une corolle émerveillée.
Il a semé sur son passage
Les notes bleues d’un beau message :
« L’ultime voix s’est exprimée,
L’ultime son l’a épousé,
Le temps des pleurs est révolu,
Au fil des ondes du salut ».
Une sonate illuminée
Des cœurs unis et rassemblés
S’est écoulée dans l’univers,
Accompagnée de divins vers.
La corne d’or a retenti
Au cœur du tombeau interdit,
Là où dorment tous les sans-noms
Assassinés par l’illusion.
Devant leurs âmes sans défense,
Tout habillées de l’innocence,
Pleure amèrement la mêlée,
Les yeux ouverts sur le passé
Avec ses cris et ses douleurs
Noyés dans le sang et la peur.
Les voiles tombent des regards,
Ils sont perdus tristes et hagards
En cette aurore inattendue
Surgie de la noirceur des nues.
Enfer d’une seule seconde
Captée au diapason du monde,
Du paradis en même temps
À cet instant où l’on comprend.
La seconde de vérité
Qui ouvre tous les yeux fermés
Sur la seule et unique Loi
Utile à exercer la foi :
L’Amour. Pur, inconditionnel,
Pour tout mortel ou éternel
Qui fait le ciment de ce monde
Et ce bonheur qui nous inonde
Quand doucement, sans aucun bruit,
L’aube se lève dans la nuit.
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