D’où vient que l’acte créateur puisse te plonger parfois dans un tel état de béatitude ou d’exaltation, tandis que le temps paraît suspendu ? Qui n’a pas déjà prononcé cette phrase au moment de s’arracher à sa concentration sur une œuvre en cours : je n’ai pas vu le temps passer ? Qu’il s’agisse d’un tableau que l’on est en train de peindre, d’une sculpture, de l’écriture d’un roman, d’un poème, de la fabrication d’une œuvre artisanale, son créateur a l’impression que le temps s’est figé, entre l’instant où il a commencé son œuvre et celui où il est contraint de l’arrêter ou de la suspendre. Pour lui, ce moment créatif est chaque fois une parenthèse presque magique où il sent son cœur se dilater et tous ses sens décuplés. Il ressent l’espace et le temps d’une manière joyeuse, presque extatique. Dans ces moments-là, il peut même avoir l’impression de s’envoler. Ce n’est pas vraiment lui qui s’envole, mais son âme qui se réjouit. Car le créateur crée bien plus avec son âme qu’avec ses mains. L’âme est aux commandes et c’est le corps qui exulte. L’âme ainsi libérée chante, danse, rit, sans que le corps ne s’en aperçoive, bien qu’il en soit lui-même à l’origine et malgré le fait qu’il en ressente un bonheur indicible.

Si les thèmes spirituels vous intéressent, je vous propose de découvrir mes autres pensées inédites en vous procurant mon livre  "Au fil de l'eau de là" au format ebook, à l'adresse ci-dessous ou dans toutes les libraires numériques dont vous avez l'habitude. Ce recueil vous est gracieusement offert :

Au fil de l'eau de là / Librairie bookelis