L'aube fleurie

Voici ma participation, qui regroupe les 3 sujets :

Lorsque le jour s’enfuit par-delà l’horizon,

S’effacent les couleurs dans le bleu de la mer.

Ainsi en va la vie quand se meurt la chanson

D’un amour salvateur égaré dans l’éther.

Ainsi tu es venu, ainsi tu es parti,

Comme a lui le soleil jusqu’à la fin du jour.

Puis l’océan l’a bu, d’un trait, jusqu’à la lie,

Le vouant au sommeil d’une nuit sans retour.

Nostalgie de tendresse au plus fort des marées

En ce soir bienheureux propice aux souvenirs,

Car un zéphyr en liesse adoubé par les fées

A parlé au doux creux de mon âme en désir.

Je ressens ta présence en ce rai de lumière

Qui fait battre mon cœur par l’émoi submergé,

Quand avec insistance il étend son mystère

Autour de mon bonheur, du bois dormant sauvé.

Sens-tu ce doux parfum de ma joie ravivée

Au simple souvenir de tes mots de satin

Qui caressaient ma main, elle-même enfiévrée

À faire ainsi jaillir l’encre envoûtée des siens ?

Sens-tu dans l’atmosphère un espoir sans pareil

Aux notes élégantes, aux effluves magiques ?

Ressens-tu dans l’éther cette rose qui veille,

À la robe étonnante aux ourlets édéniques ?

Cette rose qu’un jour pour moi tu déposas

Sur l’onde aventureuse et pure de tes heures,

Son parfum, pour toujours, des miennes en est le roi,

Son aura lumineuse a réveillé mon cœur.

MPV