L'aube fleurie

En ces lieux ancestraux de mystères envoûtants

Je vais guérir mes maux et mes chagrins d’antan.

Dans les effluves exquis des parfums du printemps

Va danser mon esprit avec l’eau et le vent.

J’oublie tous mes chagrins et mes contrariétés

En ce monde interdit aux obscures pensées.

Je vais le cœur léger, joyeuse et ranimée,

Je respire les prés en mon être apaisé.

Sur ce tapis de feuilles au parfum délicat,

J’oublie tous les écueils, je rallume ma foi,

Je marche sans faiblir, je souris au soleil

Tel est mon seul désir pour atteindre l’éveil.

Tandis qu’en mon sommeil je vois voler mon être,

Sous les astres du ciel éclairant ma fenêtre,

Je sens battre en mon cœur chacun des sons du bois,

Un chant de pur bonheur qui me met en émoi.

Quand je rouvre les yeux au matin d’un jour sombre,

Tout mon être amoureux se moque bien de l’ombre,

Car il s’est rassasié des parfums du bonheur,

Car il sait où verser le fiel de sa douleur

Pour y mettre à la place une eau pure d’amour

Celui que l’âme embrasse et qui dure toujours

Au doux tapis de soie sous les ors du feuillage

De cet étrange bois sur la montagne sage.

Sous le voile obscurci par les idées funèbres,

Un été resplendit, dispersant les ténèbres.

Les rêves ouvrent nos cœurs à de divines flammes,

Les pensées sont des fleurs au jardin de nos âmes.

MPV