L'aube fleurie

Peindre la magie de la vie

avec les pinceaux du rêve

et les pigments de la folie,

cette douce folie de l’espoir

qui fait vibrer le cœur.

Laisser chanter son imagination

et disperser par-ci par-là

des étincelles de lumière,

petites lucioles de joie

au vent heureux à l’âme fière.

Humer la création les yeux mi-clos

pour mieux la voir d’un œil nouveau.

sourire aux couleurs qui se mirent

en ses pupilles irisées de plaisir.

Entendre en esprit

chanter les paysages,

y voir danser les nuages

et psalmodier la pluie.

En chaque forme

sentir le monde entier,

broder la vie rêvée

du fil de fête

aux couleurs de sa palette.

Poser son chevalet

là où personne ne va.

Avoir été ou être, peu importe,

n’est-ce pas ?

Quand c’est l’âme qui peint,

qui façonne ou qui sculpte,

qui chante ou danse,

qui écrit, versifie…

le temps n’existe pas,

le temps est aboli,

les heures sont des aubes fleuries

offertes au Grand Esprit,

les minutes des vagues de tendresse

sur la plage des soupirs de détresse,

les secondes des pépites scintillantes

au soleil de l’amour.

Peindre c’est rencontrer le ciel,

tutoyer les étoiles,

apprivoiser la nuit

et faire chanter le jour.

Peindre comme on respire,

peindre comme on soupire,

peindre comme on expire

l’adieu au temps qui passe

sur cette terre, oui,

mais non là-bas,

au pays des couleurs qui dansent

l’insouciance…

Peindre,

c’est prendre la lueur au fond de soi,

la rendre à la lumière éternelle,

qui la sublime encore

des magiques couleurs

d’un divin arc-en-ciel.

MPV