L'aube fleurie

Tremblements

De terre et du Vivant…

La colère gronde

L’amertume à son comble

Et la coupe déborde

Tels vidoirs de discorde

De l’étoile à Concorde

Sous les pas de la horde

Qui surgit de partout

Qui effraye et rend fou

Homme et terre à l’unisson

De ce trop-plein de soumission

Qui leur a fait courber l’échine

Sous la fourberie assassine

Partout les hirondelles

S’envolent à tire d’ailes

Dans toutes les directions

Elles ont perdu leurs noms

Elles ont perdu le nord

Le sud et plus encore

Car le printemps n’est plus

L’hiver, l’été non plus

Et l’automne abandonne

Sa belle âme à Éole

Tremblements

Des espoirs du Vivant

Qui se sent crucifié

Des mensonges éhontés

Qui ne croit plus en rien

Et remet son destin

En cette bile mère

Acide et délétère

De sa vie de forçat

Qui tombe encore plus bas

Mais…

Tremblements

D’apaisante lumière

En la flamme, dans l’air

Inodore, invisible

D’une bougie disponible

A toute âme en détresse

Cherchant une promesse

Véritable et sincère

Rescapée de l’enfer

Tremblements

Par delà les tourments

De la lueur d’espoir

Scintillant dans le noir

Pour les âmes qui pensent

Que la dernière danse

Ce n’est qu’un pas de plus

Sur cette planche de salut

Qui nous conduit de monde à monde

Jusqu’à l’ultime seconde

Où les humains unis

Par le même pur Esprit

Remercieront le ciel

D’avoir vaincu le fiel

Et préservé vivant

Le pavillon ardent

Telle flamme éternelle

Lumière du soleil

De l’amour immortel

MPV