L'aube fleurie

Défi  d’Evy n° 294 : le souffle

Mots à insérer :

Invisible frémir gronder gémir onduler propulser

Infini envol planer chanter

Un souffle est descendu…

Délicat, imperceptible

Une touche de silence

Dans le fracas du monde

Une plume de tendresse

Au cœur du ciel qui gronde

En apesanteur elle plane

Invisible, inaudible

Venue de l’infini

Une caresse qui fait frémir

Tandis qu’au loin gémit

La foule en inquiétude

Un souffle, un appel d’air

Qui ondule dans l’atmosphère

Telle une onde de joie

Il ressemble à l’oiseau

Juste avant son envol

Quand nos cœurs en espoir

Se suspendent à son chant.

Un souffle inattendu

Silencieux, léger

Mais assez puissant pour propulser

Vers le ciel nos vœux ardents

Ce souffle s’est fait voix :

« Porte arc-en-ciel »

Tout d’abord je n’ai su qu’y entendre

Franchirai-je sa porte 

Ou me faut-il le porter ?

Et le souffle à nouveau

S’est fait perle de soie :

« La porte est en ton cœur »

Je me suis réveillée

Au souffle du vent

Sur mon âme étourdie

Il chante encore en moi aujourd'hui.

MPV

Mes cher(ère)s ami(e)s,

C’est quelque chose que ne n’avais pas prévu de faire, mais voilà, ainsi en a décidé l’Univers. D’où la présente explication de texte que je me dois de vous offrir maintenant.

Cette « porte arc-en-ciel » m’est venue à l’esprit  il y a deux ou trois jours, de la même manière que le mot « accueille ». Sur le moment, cela m’a intriguée et je me suis promis d’élucider le sujet. Puis je l’ai oublié.

Jusqu’à ce matin, où j’ai d’abord pensé au défi d’Evy, déjà heureuse à l’idée d’avoir à agencer d’une manière cohérente tous les mots associés au thème « souffle ». Puis, juste après cette pensée m’est revenu à l’esprit ce groupe de mots que j’avais mis de côté : « Porte arc-en-ciel ». Vous serez sûrement d’accord avec moi pour dire qu’au premier abord ceci n’a pas vraiment de rapport avec le souffle. Mais moi qui aime particulièrement les challenges, je me suis dit « après tout, pourquoi pas ? Ça corsera encore un peu plus le défi. » Sans plus attendre, je me suis lancée. Je veux dire par là que je me suis laissé guider en laissant de côté ma pensée consciente.

Et ceci a donné le poème que vous venez de lire.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car après avoir posé le dernier mot de celui-ci, en prévoyant dans ma tête le moment d’en corriger les fautes éventuelles avant de le publier, j’ai entrepris d’ouvrir ma Bible à la page où j’en étais la veille : Jean 10 :7. Pour la petite histoire, grâce à mon ami Pierre qui m’en a « soufflé » l’idée, il y a quelques mois j’ai décidé de relire la Bible en entier, pour découvrir si, au vu de la manière dont je crois aujourd’hui, j’allais la découvrir sous un autre jour, puisque je le ferais avec un autre angle de vue. Bref, je commence à lire. A l’endroit où j’en étais arrivée, le texte titre : « Le bon berger ». Et là, vous me croirez si vous voulez, mais après avoir saisi au vol quelques heures avant l’idée soufflée à mon esprit « la porte est en ton cœur », voici ce que je lis :

 Jésus reprit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés. Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi il sera sauvé, il ira et viendra, et trouvera de quoi se nourrir. Le voleur ne se présente que pour voler, pour tuer et pour perdre ; moi, je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. »

Mes cher(ère)s ami(e)s, depuis le temps que vous venez ici, vous avez appris à me connaitre, et comme je n’ai pas pour habitude de cacher mes sentiments, vous me connaissez même plutôt bien. Vous savez comment je suis, comment je pense et comment j’agis. Même si vous devinez sans doute quelles sont mes convictions en lisant mes écrits, vous savez que jamais je n’impose mes croyances à quiconque et que je ne chercherai jamais à faire du prosélytisme, de quelque façon que ce soit. Ce lieu se veut neutre, politiquement, philosophiquement, spirituellement, afin d’y accueillir tous ceux et celles qui veulent bien me faire l‘honneur et la joie d’en passer le seuil. Il n’est en aucun cas un moyen pour moi de convaincre quiconque de la pertinence de telle ou telle idée. J’ai trop de respect pour la liberté de pensée. Nous sommes tous sur cette terre pour y jouer le rôle qui est le nôtre. De temps en temps, l’occasion nous est donnée de croiser des personnes dont les croyances sont totalement opposées aux nôtres, et c’est formidable, car nous pouvons ainsi confronter nos idées et nous enrichir de cette confrontation.  Quelle que soit notre appartenance religieuse, sociale ou politique.

Mais aujourd’hui, je me sens si troublée par cette synchronicité divine qui m’a tout simplement émerveillée, que je ne peux faire autrement que de partager cette expérience avec vous, comme je partage spontanément tout autre texte qui m’a apporté quelque chose de paisible et de réconfortant. Et Dieu sait que nous avons tous besoin en ce moment de lire des textes réconfortants ! Alors, s’il vous plaît, pour un instant, délaissez vos croyances de toujours et, hors de toute interprétation religieuse ou d’athéisme convaincu, écoutez bien avec votre cœur les paroles de Jésus.

Et si c’était vrai ? Si la réponse à tous les maux de ce monde se trouvait tout simplement dans nos cœurs ? Là où se trouve Jésus et nulle part ailleurs. Sa porte pour les chrétiens. Pour d’autres, l’amour, la liberté, la paix, la sérénité exprimées autrement, à travers une religion ou sans. Si la réponse que nous attendons se trouvait là où se trouve la « porte arc-en-ciel », promesse d’une aube nouvelle abritant tout cela en même temps et bien plus encore ?

Vous m’avez souvent entendu dire à travers mes textes que tout se joue à l’intérieur de nous, que ce que nous souhaitons créer à l’extérieur, il nous faut d’abord le concevoir à l’intérieur. Je le crois encore et de plus en plus, l’Univers ne peut pas être plus clair.

Je vous ai livré mon interprétation de la « porte arc-en-ciel ». À vous maintenant, si vous le voulez, bien sûr, de définir la vôtre.

MPV