Le gouffre
Lentement, Emplit, excentriques, Embaume, Poudre, Esprit,
Merveilles, Reflets, Géant, Cavité.
On dit de lui qu’il est un gouffre de patience. Mais comment peut-on associer ces deux mots ? Un gouffre c’est noir, c’est triste, c’est vide et interminablement profond. Tandis que la patience est mère de toutes les douceurs, de toutes les créations, de toutes les rédemptions. Serait-ce que lui possède l’étrange pouvoir d’avaler cette importante qualité, au point qu’elle emplisse complètement son corps, son cœur et son esprit ? Au point qu’elle fasse partie de lui ? Qu’elle soit lui ? Il faut dire que lorsqu’il se met à parler, lentement, doucement, et qu’il vous regarde de ses yeux d’émeraude aux beaux reflets d’or, vous seriez prêts à l’écouter pendant des heures, tant ses paroles sont des merveilles, telles des plumes d’ange disposées ça et là comme autant de signes d’espoir, en chaque endroit, chaque recoin, chaque cavité.
On le dit aussi obnubilé par d’excentriques pensées qu’il distribue au gré du vent, lors de ses déambulations dans les ruelles du village. Lorsqu’on le croise, on a l’impression de recevoir au même instant sur la tête la poudre d’or bienfaisante de tout son être qui embaume comme un matin de printemps. On se sent envahi d’un tel bonheur, d’une telle paix, d’une telle sérénité, que les visages en deviennent lisses et les regards transparents.
C’est un chêne centenaire,
une cascade d’amour pur,
une montagne de bonté et de compassion.
C’est un géant. Un doux géant au cœur tendre,
un ange,
qui vous écoute avec son coeur.
MPV
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